
“C’est certain, il va y avoir une invasion de la zone indo-pacifique. On parle de la Chine mais imaginez le Vietnam, la Corée, le Bangladesh, même la Turquie, tous ces pays face à l’incertitude d’un débouché américain vont essayer de trouver d’autres débouchés, et l’Europe est le premier débouché en termes de puissance d’achat”, a commenté M. Leclerc sur France Inter.
Il a notamment évoqué “le petit ameublement, les jouets pour enfants. Regardez l’offre de Temu et Shein, c’est plein de petites choses, c’est énorme”.
Au-delà de l’offre de ces plateformes géantes, “vous retrouvez ces produits-là y compris chez nous, chez Carrefour, chez Action, chez Lidl. Moi je suis pro-consommateur, il y a des effets d’aubaine à faire, ça ne va pas durer, je dis aux consommateurs, “profitez-en”, c’est quand même pas à moi patron, d’aller dire aux consommateurs, “non non n’achetez pas”. Je ne dis pas, “achetez chinois”, je dis profitez-en tant que ça peut, ça va durer quinze jours”, a affirmé M. Leclerc.
“Sur le moment présent, aujourd’hui, avec la concurrence des produits asiatiques, il y a des baisses sur le non-alimentaire”, a-t-il ajouté.
Mais “le gouvernement a raison” de vouloir “mettre un frein”. “Il va y avoir certainement des clauses écologiques, je pense qu’on a des matières pour freiner ces échanges commerciaux, des raisons de le faire, qui peuvent être acceptées et pas être conçues comme une déclaration de guerre pour ces pays-là”, selon lui.
Il a indiqué ne constater aucun impact dans ses magasins à la suite d’appels au boycott des produits américains.
Concernant la fiscalité en France, Michel-Edouard Leclerc a une nouvelle fois estimé qu’il y avait “trop de charges”, indiquant que “personnellement”, il était en faveur d’un “transfert des charges sociales, patronales ou salariales sur les concurrents du travail, c’est à dire, le numérique, la robotique”.
Sur le travail le 1er mai, il a indiqué “n’être pas demandeur en tant que distributeur” de pouvoir ouvrir les magasins ce jour-là, mais a dit “comprendre que le fleuriste et le boulanger puissent ouvrir”, alors que des sénateurs centristes veulent assouplir les règles encadrant le travail en ce jour chômé.