Campement illicite à ThionvilleLes gens du voyage occupent le P+R pour frontaliers de Metzange

Maurice Fick
De nombreux frontaliers s'y garent quotidiennement pour covoiturer ou emprunter un bus transfrontalier vers le Luxembourg. Mais depuis samedi le parking-relais de Thionville-Metzange est en grande partie occupé illégalement par des gens du voyage.
© RTL

Depuis samedi, des caravanes ont investi le parking-relais de Metzange, à Thionville. Depuis une cinquantaine de caravanes se sont installées sur la partie haute du parking.

Ils occupent une bonne partie du parking et c’est vraiment une gêne pour les utilisateurs”, explique la responsable de la Communauté d’agglomération de Thionville-Portes de France dont les services ont, une nouvelle fois dû constater “des dégradations du mobilier urbain et des barrières”.

© RTL

Situé le long de l’A31 dans le sens descendant et cofinancé par le Luxembourg, le P+R de Thionville-Metzange compte 764 places, notamment pour les covoitureurs qui viennent prendre un bus transfrontalier en direction du Luxembourg. Il est placé sous vidéo-surveillance 24 heures sur 24.

Comme attesté par les services préfectoraux, le président de la Communauté d’agglomération, Pierre Cuny, a adressé mardi une demande d’expulsion des gens du voyage au Préfet de la Moselle. D’autant que c’est la seconde fois, en trois, que le P+R de Metzange, est ainsi occupé de manière illicite. “Le préfet y a donné suite en signant mardi un arrêté de mise en demeure de quitter les lieux”, assure le service communication de la préfecture.

Les gens du voyage disposent d’un délai de 24 heures pour évacuer les lieux. Ils peuvent également introduire un recours contentieux en saisissant le tribunal administratif dans le cadre d’une procédure de référé. “Ce n’est qu’à l’expiration du délai de 24 heures que l’exécution forcée peut être mise en oeuvre”, précise le service communication de la préfecture.

Raison pour laquelle les élus du pays thionvillois avaient déjà lancé un cri d’alarme en septembre tant ils sont exaspérés par une situation qui se répète et qui coûte chère à la collectivité. Les élus sont pris entre le marteau de gens de voyage semi-sédentaires qui bougent dans un zone géographique restreinte et l’enclume des mécontentements grandissants de la population locale qui subit les occupations et le coût des dégradations.

La solution serait, selon les élus, de “changer la loi”. Pare que la loi Besson date de 2000 et “n’est absolument plus adaptée aux conditions actuelles que nous vivons aujourd’hui”, avait expliqué en septembre Pierre Cuny. Cette loi impose des délais légaux avant de pouvoir faire évacuer un terrain, de sorte “la force publique intervient généralement trois semaines plus tard, au mieux”, avait expliqué Olivier Postal, le maire de Terville qui a déjà fait plusieurs expériences sur ce terrain.

À lire également:

Les élus au pays thionvillois lancent “un cri d’alarme”

Back to Top
CIM LOGO