Province de LuxembourgLe vinyle, cet éternel objet du désir

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Dominique Pairoux, Monsieur «disque» en Province de Luxembourg, explique pourquoi ses foires réunissent toujours autant de personnes.
© Luc Suriant

Le vinyle passé de mode? Que nenni! Ils sont entre 300 et 400 personnes à se presser à chaque rendez-vous organisé en Province de Luxembourg. Le dernier week-end de février et le 11 novembre, c’est le centre sportif et culturel d’Etalle, entre Arlon et Virton, qui réunit ces passionnés de musique. Et en particulier de microsillons.

Ça fait 20 ans que ça dure”, se souvient Dominique Pairoux, authentique amoureux de l’objet. A tel point qu’il en vend dans son magasin, Disc’obar, à Florenville, l’un des rares endroits de la Province avec une autre enseigne à Bastogne, qui propose encore ce type de produit. “Et j’organise donc ces deux foires ainsi qu’une troisième à Arlon en été dans le cadre d’ArlonFolies. Les générations passent, mais le succès du vinyle ne se dément pas. Pourtant, les prix augmentent et les CD connaissent une seconde jeunesse sans parler du tout numérique bien sûr”, explique Dominique, content du succès de foule rencontré ce dimanche 23 février.

Les nostalgiques vous diront que le son typique qui se dégage ou encore que le petit grésillement lorsque le saphir se pose sur le cercle n’ont pas d’équivalent et que c’est une raison suffisante pour rester fidèle à cet éternel objet du désir.

De 12 à 250 euros

Il y en a aussi pour toutes les bourses. Des neufs comme des vinyles d’occasion. “Pour un nouveau, il faut compter entre 25 et 55 euros. On peut trouver des disques de seconde main à partir de 12 euros. Et des pièces rares peuvent monter jusqu’à 250 euros, mais je ne suis pas un fan de ce genre de pratique. Moi, c’est maximum 100 euros.”

© Luc Suriant

Le plaisir de retrouver les habitués et d’échanger à propos de l’actualité musicale ou de confronter les points de vue sur des vieilleries dénichées de-ci, de-là suffit à faire de la concurrence à la vente en ligne.

On croise souvent des personnes entre 30 et 60 ans. En gros, celles qui ont un certain pouvoir d’achat. Mais il n’est pas rare de voir des jeunes débouler à la recherche de nouveautés rap. Moi, personnellement, mon stand est plutôt orienté vers le neuf”, poursuit Dominique qui accueille une bonne vingtaine de confrères par foire. “Plus, ce n’est pas possible. La concurrence serait trop forte. A Etalle, on trouve des professionnels mais aussi quelques particuliers. Souvent des vendeurs éphémères car leur stock s’épuise rapidement.

Les pros, eux, se réapprovisionnent chez des grossistes. Certains écument les brocantes aussi. “Personnellement, je préfère aller chez un fournisseur pour être certain de trouver des vinyles en bon état. Certaines pièces sont recherchées à chaque rendez-vous. ‘’Rumours’’ de Fleetwood Mac, ‘’Nevermind’’ de Nirvana ou les Led Zeppelin”, détaille Dominique.

On n’en a clairement pas fini avec le vinyle. Rendez-vous en été à Arlon et le 11 novembre prochain à Etalle.

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