Victime de son succès Le succès retentissant du Festival du Rire de Bastogne

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L'humour s'est trouvé un point de chute depuis plus de dix ans en Province de Luxembourg. Et il faut jouer des coudes pour pouvoir rire à gorge déployée.
© AFP

On connaissait la Nuts City pour son devoir de mémoire qu’elle ne manque pas de faire chaque année en se souvenant des événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale. On la découvre sous une autre facette depuis un peu plus de dix ans.

Bastogne est devenue The Place to Be pour les amateurs d’humour. Les organisateurs sont parvenus à capter l’air du temps pour installer un festival qui a trouvé sa vitesse de croisière dans le paysage wallon. “C’est unique dans la Province. Sinon, il faut aller à Rochefort ou à Liège”, témoigne l’organisateur David Martin. “On s’est un peu inspirés du Ward’in Rock Festival qui s’était entouré d’associations locales pour populariser son événement. Des clubs nous ont rejoint dès le départ. Ils ont pour mission de vendre les places et tiennent, en contrepartie, un bar qui génère des bénéfices avec lesquels ils repartent. Ça peut grimper jusqu’à 1.600 euros par soirée. Les groupes de Carnaval en ont bien besoin pour financer leurs costumes ou décorer leurs chars.”

David Martin (à gauche), est un organisateur comblé.
David Martin (à gauche), est un organisateur comblé.
© Festival du Rire de Bastogne

Cette symbiose est complétée par un pool de sponsors à qui l’on offre, certes, un peu de visibilité, mais qui participe aussi à l’écoulement des billets. Revers de la médaille, certains spectacles affichent très rapidement complet et ça grogne chez les amateurs d’humour. “La formule la plus simple est d’acheter l’abonnement pour 199 euros, ce qui offre un ticket pour chaque soirée”, poursuit l’organisateur. “On est victime de notre succès.”

Il faut donc ruser ou rester à l’affût pour se procurer l’un des 688 sésames que peut offrir l’espace 23.

Des retours en 2025, des nouveautés en 2026

Le projet bien lancé sur les rails, il faut veiller sur lui pour ne pas tomber dans une monotonie qui pourrait lasser les spectateurs. Et pour ça, les organisateurs ont toujours une longueur d’avance. Avant même les trois coups de l’édition 2025 qui seront donnés par la Belge Sofia Syko samedi prochain à 20h, la cuvée 2026 pétille déjà.

Guillermo Guiz est devenu l’une des figures incontournables du rire en francophonie. Il sera à l’affiche de cette édition.
Guillermo Guiz est devenu l’une des figures incontournables du rire en francophonie. Il sera à l’affiche de cette édition.
© Festival du Rire de Bastogne

Cette année, pour les dix ans du festival, on a voulu reprendre des artistes déjà passés par chez nous et qui nous ont laissé un souvenir impérissable. Ils reviennent, bien sûr, avec un nouveau spectacle. L’an prochain, on prendra le contre-pied avec des humoristes que nous n’avons encore jamais programmés.”

Si les choix sonnaient comme une évidence il y a encore cinq ou six ans, ils sont aujourd’hui rendus bien plus complexes par un foisonnement impressionnant dans le milieu. Les réseaux sociaux ont permis à de jeunes débutants d’émerger avec des formats courts. Le champ des possibles s’est ainsi étendu à l’infini.

Du barreau à la scène, il n’y a qu’un pas que Caroline Vigneaux a franchi avec aisance et brio.
Du barreau à la scène, il n’y a qu’un pas que Caroline Vigneaux a franchi avec aisance et brio.
© Festival du Rire de Bastogne

On essaie de marier des artistes confirmés avec des débutants. Bien sûr que si on programme un Artus, on pourrait vendre 2.000 places», confesse David Martin. “Mais notre fierté, c’est de pouvoir aussi offrir à des artistes émergents une salle qui affiche complet.”

Guillermo Guiz, Olivier De Benoist et Caroline Vigneaux seront les locomotives de cette dixième édition qui se clôturera le dimanche 6 avril.

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