PédopornographieLe conseiller d'éducation d'un collège mosellan condamné

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Un conseiller d'éducation qui détenait des images pédopornographiques vient d'être condamné en Moselle.
© Charlesdeluvio / Unsplash

Le tribunal correctionnel de Metz a condamné vendredi un conseiller principal d’éducation (CPE) exerçant dans un collège mosellan à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour détention, enregistrement, consultation, importation d’images à caractère pédopornographique.

Si la juridiction l’a relaxé du chef de corruption de mineur de moins de 15 ans, elle a décidé que l’ancien CPE devait se soumettre à une injonction de soins ainsi que son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. L’homme de 54 ans à l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs.

Le parquet avait requis lors de l’audience mardi trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis.

Le prévenu, fils d’enseignants, travaillait dans l’Education nationale depuis 2001. Il avait été dénoncé en janvier 2021 par plusieurs collégiens en raison de son comportement étrange: après une récréation le CPE aurait tenu avec ses deux mains son sexe en érection à travers son pantalon. Le rectorat a alors effectué un signalement auprès du parquet.

Les enquêteurs de la gendarmerie de Sarrebourg découvrent que le CPE se comporte depuis son arrivée au collège de façon plutôt tendancieuse avec les élèves. Des parents se sont plaints de sa proximité avec leur fils: celui-ci a affirmé s’être retrouvé une quinzaine de fois seul dans son bureau sans motif valable. Des collègues notent son intérêt pour la vie intime des élèves ainsi que la présence de photos de mineurs dans son téléphone.

Lors d’une perquisition chez lui, les enquêteurs découvrent 2.340 images et 158 vidéos pédopornographiques. Dans son téléphone, des photographies de jeunes garçons, prises manifestement à leur insu, comme dénoncé par ses collègues.

Devant le tribunal correctionnel, il a principalement reconnu sa proximité avec les élèves, qui “pouvait être professionnellement gênante”, et la détention de fichiers pédopornographiques, qu’il juge aujourd’hui “honteuse”. Mais il promet: “Je ne me projetais pas dans des relations avec des mineurs”.

Me Zakia Ait Ali Slimane, avocate des quatre mineurs parties civiles à l’origine du déclenchement de la procédure, a estimé que l’homme était “inquiétant”.

Le prévenu n’avait jamais été condamné mais avait déjà fait l’objet de plusieurs procédures: en 2015, il avait été entendu pour avoir, entre autres, invité des enfants à visionner des films dans sa résidence. Et en 2003, il avait été mis en examen pour des faits de viol par personne ayant autorité, procédure qui s’était soldée par une ordonnance de non lieu du juge d’instruction de Meaux.

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