
Ce jeudi 28 mars, le maire de Metz, François Grosdidier, s’est rendu sur l’avenue Foch pour inaugurer un tronçon d’une piste cyclable. Il y a été conduit grâce à sa voiture de fonction, voiture qui a été prise en photo à l’arrêt sur une place de stationnement réservée aux personnes handicapées ou à mobilité réduite (PMR). Le cliché a été relayé sur les réseaux sociaux par un membre de l’Association pour le développement des mobilités actives au sein de l’agglomération messine (Adevma).
La photo a donné lieu à des échanges tendus entre le maire et les membres de ce collectif qui dénoncent “une culture de l’infraction de stationnement” dans la métropole.
“À faire croire mensongèrement que les élus bénéficient de passe-droits, vous ne pouvez qu’inciter les citoyens à pas respecter le droit et desservir la cause que vous prétendez servir” a rétorqué le maire dans un message sous la publication. Avant de se justifier : “Non, la voiture du maire n’était pas stationnée. Il s’est arrêté le temps de ma laisser descendre et il est parti garer plus loin. La photo montre bien la porte passager ouverte et mon pied en sortant du véhicule. Cette polémique est lamentable. Cela révèle bien le caractère partisan systématiquement polémique de votre association” critique-t-il.
“Monsieur le maire, votre chauffeur a commis une infraction en s’arrêtant sur une place réservée aux porteurs d’une carte mobilité inclusion (art. R417-11 du Code de la route), et le soir même il était débattu en conseil municipal de la difficulté de faire respecter ces places” rétorque l’association.
Le Républicain Lorrain, qui relate cette polémique, confirme que la loi est formelle : “Depuis 2003, le stationnement abusif sur un emplacement réservé aux PMR est assimilé à un stationnement gênant selon l’article R417-11 du Code de la route. La loi interdit également les arrêts. L’infraction est punie d’une amende de 135 euros, qui correspond au montant des contraventions de 4e classe.” Quant aux personnes à mobilité réduite, avec la Carte mobilité inclusion (CMI), et qu’elles soient conductrices ou passagères, elles peuvent stationner sur toutes les places de la voirie publique gratuitement.