
Le barème du malus à l’achat des voitures neuves touche la plupart des voitures à essence vendues en France depuis le 1er mars. Cette taxe concerne désormais les voitures neuves émettant plus de 112 grammes de CO2 par kilomètre (g/km), selon la loi de finances pour 2025.
Les voitures sont taxées à l’immatriculation (pour un achat ou pour une location longue durée) à hauteur d’une vingtaine d’euros par gramme de CO2 supérieur à cette barre. La barre sera ensuite abaissée progressivement à 108 grammes de CO2 en 2026 et 103 grammes en 2027. “Le barème durci du malus à partir du 1er mars touche surtout les motorisations non électrifiées, essence et diesel, dont les volumes ont déjà fortement baissé”, a souligné le cabinet AAA Data dans un communiqué.
En clair, les modèles les plus vendus dans l’hexagone sont désormais concernés (Peugeot 208, Renault Clio et Dacia Sandero). Le malus pour une Peugeot 208 essence de 75 chevaux, qui émet 120 grammes de CO2 par kilomètre, était de 100 euros. Mais à compter du 1er mars, il passe à 210 euros.
Avec ces nouvelles règles, deux voitures neuves sur trois sont désormais concernées par un malus. Même les plus petites. Selon une étude du cabinet Dataneo, 66 % des voitures neuves seront touchées en 2025, puis on passera à 72% en 2026 et 77 % en 2027.
Le nouveau barème du malus doit favoriser les véhicules hybrides, dotés d’un petit moteur électrique en plus de leur moteur à essence. Ils polluent un peu moins que les véhicules thermiques, et restent bien moins chers que les électriques, qui progressent plus lentement que prévu sur le marché.
De l’autre côté des gammes automobiles, les véhicules les plus polluants sont de plus en plus taxés. Le malus CO2 progresse gramme par gramme jusqu’au plafond de 192 g/km de CO2, avec un montant maximum de 70.000 euros à ajouter au tarif déjà élevé de SUV Mercedes ou de coupés sportifs Porsche.
Ce taux maximal sera progressivement abaissé jusqu’à 189 grammes en 2027, et alourdi progressivement de 70.000 à 90.000 euros. Outre le malus CO2, le “malus masse” est aussi alourdi en fonction de la “masse en ordre de marche” indiquée sur la carte grise: les voitures pesant entre 1,6 et 1,8 tonne sont pénalisées à hauteur de 10 euros par kilo supplémentaire, puis entre 15 et 30 euros par kilogramme au-delà de ce seuil.
Les malus “masse” et “CO2" ne s’appliquent pas aux véhicules électriques ou à hydrogène, ni aux véhicules utilisés par des personnes handicapées. Ces malus concernent cependant les véhicules hybrides rechargeables, mais ils peuvent bénéficier de réductions si leur autonomie électrique est supérieure à 50 kilomètres. Les familles de trois enfants et plus peuvent aussi bénéficier de réductions.
Enfin le bonus à l’achat des voitures électriques est presque divisé par deux en 2025, avec pour risque un nouveau ralentissement de ce marché qui patine. La subvention pour l’achat d’un véhicule électrique baisse à 2.000 euros, contre 4.000 euros précédemment, pour les ménages ayant un revenu fiscal de référence supérieur à 15.400 euros, principaux acheteurs d’électriques.