C’est un médicament destiné à traiter l’épilepsie. Depuis cet été, les douanes ont saisi plus de 14.000 pilules de prégabaline. Si son faible coût séduit de plus en plus de consommateurs, le phénomène inquiète cependant les douaniers.
Les pilules sont trouvées lors de contrôles, généralement dans des voitures, des colis de fret ou simplement dans les effets personnels de voyageurs revenant de l’étranger. Prescrit pour soigner l’épilepsie et les troubles anxieux, le médicament est également détourné pour être consommé comme stupéfiant.
“Ces gélules proviennent de l’étranger, elles sont acheminées par vecteurs express, par la route ou par l’avion”, explique Corinne Cléostrate, directrice de la lutte contre la fraude à la direction générale des douanes. “Elles sont revendues dans le cadre de méthodes et de filières qui sont observées dans celle de la revente de cigarettes à la sauvette”.
La plaquette de dix gélules est revendue autour de 5 euros. Toutefois, les autorités sanitaires s’inquiètent de la dangerosité d’une consommation de prégabaline sans surveillance médicale. Car l’usage excessif de ce médicament peut entrainer une dépendance avec des complications parfois très graves. Les consommateurs s’exposent notamment au coma, des troubles de la conscience et un risque de décès, selon les alertes des autorités publiques.
