En BelgiqueDémission du gouvernement et de la tête d'Écolo

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La direction du parti Ecolo, la branche francophone de la famille écologiste belge, a annoncé lundi sa démission, une des premières conséquences concrètes des élections législatives de dimanche marquées par un renforcement du bloc des droites en Belgique.
© AFP

Le camp écologiste, qui était associé depuis 2020 au gouvernement sortant dirigé par le libéral flamand Alexander De Croo, est l’un des grands perdants du scrutin, qui était couplé avec les élections européennes. Le parti Ecolo perd dix sièges de députés à la Chambre (Parlement fédéral), à trois contre treize auparavant, selon les résultats définitifs publiés lundi matin.

En ajoutant les six sièges du pendant néerlandophone Groen, cette famille politique compte désormais seulement 9 députés (sur 150 au total) contre 21 dans l’assemblée sortante.

“Il faut de la lucidité, de l’humilité et aussi de la dignité (...) nous n’avons pas pu convaincre avec nos propositions, notre programme”, a déclaré Jean-Marc Nollet, coprésident d’Ecolo, à la radio La Première (RTBF). Il a annoncé que lui et sa coprésidente, Rajae Maouane, remettaient leurs mandats entre les mains des instances du parti, avec l’intention de ne pas se représenter. Ce binôme femme/homme dirigeait Ecolo depuis la victoire électorale de 2019.

“Une page se tourne, et une nouvelle génération prendra ses responsabilités”, a ajouté Jean-Marc Nollet, 54 ans, qui fut ministre dans l’exécutif wallon (2009-2014).

En Belgique francophone, Ecolo pourrait se voir exclu des exécutifs régionaux de Bruxelles et Wallonie après la victoire des libéraux du Mouvement réformateur (MR), le parti avec lequel il a été à couteaux tirés durant toute la législature notamment sur la question de l’avenir du nucléaire.

Démission du gouvernement

Autre conséquence du vote: Alexander De Croo devait remettre lundi la démission de son gouvernement au roi des Belges Philippe. Une formalité entraînant la reconduction du Premier ministre sortant pour gérer les affaires courantes d’ici à la constitution d’une nouvelle coalition majoritaire, comme c’est la coutume en Belgique. Le roi devrait ensuite engager une phase de consultations politiques.

Outre le MR, qui gagne six sièges de députés à la Chambre (à 20 contre 14 auparavant), un autre grand vainqueur des élections parlementaires est le parti centriste francophone Les Engagés (14 sièges, soit un bond de neuf).
Globalement les conservateurs de l’Alliance néoflamande (N-VA, 24 députés) restent le premier parti du pays grâce à leur bonne résistance en Flandre, la région belge la plus peuplée. La formation dirigée par le maire d’Anvers Bart De Wever est parvenue à faire mentir les sondages qui prédisaient une victoire du parti d’extrême droite Vlaams Belang (20 députés).

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