
En France, des députés écologistes ont fait tester à certains de leurs collègues masculins un simulateur de règles douloureuses pour les sensibiliser à la question.
Une vidéo publiée par les deux élus sur les réseaux sociaux vendredi 22 mars montre effectivement plusieurs parlementaires se prêter au jeu, d’abord avec le sourire... puis en grimaçant sérieusement.
Tous sont surpris par la douleur, “qui peut parfois être semblable à des crises cardiaques”. “Ça fait super mal en fait”, souffle le député Benjamin Saint-Huile. “Très douloureux”, grimace Clément Beaune. “C’est bien cette expérience, cela nous permet de mieux se mettre à la place… C’est horrible en fait” ajoute le député Maxime Minot, évoquant “des petits coups de poignards” dans le ventre.
Une entreprise de la Colombie-Britannique a créé un simulateur de douleurs menstruelles, qui a du succès sur les réseaux sociaux, afin de sensibiliser de façon ludique le public à la douleur des menstruations.
L’appareil qui est placé sur l’abdomen reproduit les contractions musculaires des parois utérines d’une puissance allant de 1 à 10. Ces expériences ont été filmées, puis publiées sur leur compte TikTok. On y voit un homme essayer l’appareil et constater l’intensité des douleurs. Ci-dessous, un cowboy qui a eu du mal à rester stoïque :
Plusieurs pays ont adopté des lois autorisant le congé menstruel, comme le Japon, l’Indonésie et l’Espagne. Dans plusieurs autres pays, des employeurs ont commencé à proposer des congés périodiques sans y être légalement obligés.
En France, le groupe socialiste au Sénat a récemment échoué à faire adopter un texte instaurant dans les entreprises un arrêt de travail pour les femmes en cas de règles douloureuses, face aux craintes de la droite et du gouvernement redoutant les “effets secondaires non désirés” de ce “congé menstruel”. Au Luxembourg également, le sujet revient souvent sur la table, mais sans avancées à ce stade.
Un sondage IFOP publié fin 2022 avançait pourtant des chiffres alarmants : une femme sur deux entre 15 ans et 49 ans est concernée par ces douleurs menstruelles, soit 7 millions de femmes en France. Et 65 % des femmes ont rencontré des difficultés liées à leurs règles au travail, 35 % confirment que leurs douleurs menstruelles ont un impact négatif sur leur travail, et 44 % des femmes ont déjà manqué le travail en raison des menstruations.