C’est le CNPA, le Conseil National de la Protection Animale qui a décidé de se lancer dans ce projet à l’échelle nationale en proposant la création d’une ligne téléphonique nationale de signalement de maltraitance animale, SOS ANIMAUX. Ce projet est porté par le président de l’association, Loic Dombreval, vétérinaire et ancien député qui avait aussi été à l’initiative de la loi visant à lutter contre la maltraitance animale, comme le relatent nos collègues de RTL France.
De nos jours, aucune solution concrète n’est disponible lorsque l’on est témoin d’un acte de maltraitance sur un animal, que ce soit un chien frappé, livré à lui-même ou un cheval dans un pré manquant cruellement de soins. Appeler plusieurs autorités ou associations est souvent contre-productif, sans oublier que entre 60 et 70% des actes de maltraitance signalés sont en fait des appels malintentionnés pour nuire à autrui... À force de crier au loup, plus personne ne vient, ce qui pourrait augmenter le risque d’inaction en cas de réelles souffrances.
Une ligne téléphonique unique, c’est une avancée qui est demandée depuis des années par les associations mais qui n’a jamais vu le jour. Un numéro unique pour que chaque cas de maltraitance soit ainsi identifié, analysé, évalué aussi, car au bout de cette ligne téléphonique, des professionnels bienveillants expérimentés, encadrés, pourront mener un interrogatoire précis afin de faire ressortir très rapidement les cas avérés de maltraitance relevant du délit.
Une fois alertées, les forces de l’ordre pourront agir rapidement. Ou faire intervenir des enquêteurs d’associations de protection animale s’il est nécessaire d’avoir plus de d’éléments de contexte pour catégoriser la maltraitance. Car l’association CNPA qui porte ce projet n’a pas vocation à enquêter, aller sur le terrain, ou encore saisir l’animal.
Pour que cette ligne téléphonique SOS animaux puisse voir le jour, il manque encore des financements, l’État à ce stade ne se sentant pas encore assez concerné. Donc un appel aux dons est lancé, aux entreprises, aux particuliers, pour lever une somme de 350.000 euros annuels, ce qui représente les frais de fonctionnement annuels.
Alors pour faciliter la vie des témoins qui assistent à un acte de maltraitance et pour pouvoir retirer au plus vite l’animal des mains de son bourreau, rendez-vous sur le site www.cnpa-asso.fr.
