Étudiant frappé à mort à Reims14 ans de prison pour trois accusés

RTL Infos
Trois hommes d'une vingtaine d'années, jugés pour avoir battu à mort un étudiant, Bastien Payet, en 2019, ont été condamnés vendredi à quatorze ans de prison par la cour d'assises de la Marne et immédiatement incarcérés.
Image d'illustration
Image d’illustration
© Hans Lucas via AFP

Les accusés, qui comparaissaient libres sous contrôle judiciaire depuis le 27 mars, ont été reconnus coupables de violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Jeudi, quinze ans de prison avaient été requis contre deux d’entre eux et l’acquittement pour le troisième.

Nous sommes ultra soulagés qu’ils aient été condamnés tous les trois à la même peine. C’est la reconnaissance qu’ils ont participé tous les trois”, a réagi la mère de la victime, Frédérique Couturier.

Ce procès a également “montré qui était Bastien, ce qu’il représentait, ce qu’il a apporté à beaucoup de monde. Je n’en avais pas conscience avant, c’était mon petit garçon. Mais depuis son départ, nous nous sommes rendu compte de tout ce qu’il représentait pour tellement de gens”, a-t-elle ajouté, émue.

Au moins deux des accusés ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire appel, selon leurs avocats.

Ce qui ressort de cette motivation, c’est l’émotion et non pas une décision judiciaire”, il est “évident que quand nous sommes jugés par des jurés populaires de Reims ou des environs de Reims, ils ne peuvent pas être hermétiques à cette émotion”, a affirmé Me Marie-Cécile Nathan, avocate de l’un des accusés.

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2019, Bastien Payet, étudiant de 23 ans, investi dans la scène de slam locale, rentrait à pied d’une soirée avec trois de ses amis.

Leur bande a croisé un autre groupe de jeunes en état d’ébriété. Après un bref échange, la situation a dégénéré en un éclair dans un déchaînement de violence contre Bastien Payet : il a été roué de coups et s’est effondré au sol. Il est décédé le lendemain à l’hôpital.

Aucune caméra de surveillance n’a capté la scène qui s’est déroulée dans un laps de temps très court. Les témoignages des proches de la victime et des accusés ont donc été cruciaux dans le procès.

L’autopsie a conclu que Bastien Payet avait subi une pluralité de coups au niveau du visage, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude lequel a été mortel.

Une jeune femme était également jugée pour faux témoignage. Elle avait d’abord affirmé aux enquêteurs avoir assisté à la scène et donné une version dédouanant l’un des accusés avant de reconnaitre avoir menti pour protéger cet accusé. Elle a été condamnée à un an de prison ferme sous bracelet électronique.

Back to Top
CIM LOGO