
© Ketty et Rom Hankes
Plus de dépenses pour la défense. Le Luxembourg va emboîter le pas de ses alliés mardi et mercredi lors du sommet de l'Otan à La Haye.
Attendu avec 31 autres pays, le Grand-Duché doit montrer à Donald Trump sa bonne volonté et sortir davantage son chéquier durant les prochaines années. Le président américain pousse (pour ne pas dire "exige") que les pays membres consacrent 5% de leur PIB aux efforts de défense.
Un budget inatteignable pour le Luxembourg, qui doit enfin y accorder 2% de son RNB (plus faible que le PIB) cette année. Soit environ 1,18 milliard d'euros, onze ans après l'accord trouvé au Sommet de 2014 au Pays de Galles. "2 % à partir de 2025, c'est un investissement dans notre défense et notre industrie nationale" a jugé Yuriko Backes, ministre de la Défense. Des budgets ont été accordés dans la communication gouvernementale par satellite, ainsi qu'en soutien à l'Ukraine, par exemple.
Lors des deux prochains jours à La Haye, le ministère de Yuriko Backes doit "réévaluer" cet objectif et la feuille de route pour les années à venir. Une feuille de route déjà tracée.
Avec cette exigence des 5% en tête, les 32 pays membres de l'Otan se sont mis d'accord sur un compromis: un engagement à consacrer, d'ici 2035, 3,5% aux dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% à des dépenses de sécurité au sens large, comme la cybersécurité ou la mobilité militaire.
Luc Frieden, Xavier Bettel et Yuriko Backes seront sur place pour montrer la bonne volonté du Luxembourg, un des moins généreux en termes de budget, malgré son statut de membre fondateur de l'Otan.