Depuis la pandémie de coronavirus, le nombre d’arrêts maladie a augmenté de 40%, a-t-on entendu une nouvelle fois cette semaine lors de la réception de Nouvel An de la Fédération des artisans. Ce chiffre se base sur une enquête interne menée l’an dernier par l’UEL, l’Union luxembourgeoise des entreprises, auprès de 900 entreprises.
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Toutefois la lecture des dernières statistiques officielles sur l’absentéisme du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale en collaboration avec l’Inspection générale de la Sécurité sociale (IGSS) ne permet pas d’y déceler une telle progression. Les derniers chiffres officiels publiés en octobre 2024 recensent les arrêts maladie dans le secteur privé jusqu’en 2023. Cette année-là, le taux d’absentéisme atteignait 4,6 % et avait ainsi diminué de 11 % par rapport à l’année précédente.
Le coût global de l’absentéisme en 2023 se chiffrait à environ 1,17 millions d’euros, soit 3% de moins par rapport à 2022. Mais quand même 26% de plus par rapport à 2021. Il est indéniable que le nombre d’arrêts maladie a augmenté ces dernières années au Luxembourg. En 2014, le taux d’absentéisme était encore de 3,7%. Depuis le Covid-19, le taux n’est plus descendu sous les 4%.Même si on retire statistiquement les arrêts maladie exceptionnels, les isolements et les quarantaines dus au coronavirus.
La santé et les professions sociales sont les secteurs dans lesquels l’absentéisme a été le plus élevé en 2023 avec un taux de 6%. Cela est dû au fait que d’une part, les salariés y sont plus exposés aux maladies contagieuses et d’autre part, qu’ils préfèrent rester chez eux par mesure de précaution s’ils sont malades. Ensuite viennent le secteur du bâtiment et l’Horeca. Statistiquement parlant, les salariés qui ont une tâche manuelle manquent nettement plus que les autres salariés. Cela vaut aussi pour les salariées non-résidentes. Ce constat n’est pas nouveau et a déjà été expliqué par le passé par le fait qu’il est probablement lié à la garde d’enfants malades.
L’Inspection générale de la Sécurité sociale réalise chaque année un bilan détaillé du phénomène de l’absentéisme au Luxembourg. Le rapport précise également quelles maladies sont à l’origine des arrêts ainsi que la durée de ceux-ci.
