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Dans ses dernières prévisions d'inflation, l'institut national des statistiques prévoit une hausse du prix du gaz et de l’électricité de respectivement 17% et 60% l'an prochain. Explications.
Les incertitudes géopolitiques au Proche-Orient ont fait grimper les prix du pétrole au cours des derniers mois annonce le STATEC dans son communiqué. Ils contribuent ainsi à l'inflation attendue à 2,3 % cette année. Et "la fin supposée des boucliers tarifaires au tournant de l’année 2025 conduirait à une hausse des prix du gaz et de l’électricité poussant l’inflation à 3.1%".
L'an prochain, le STATEC prévoit donc une hausse sensible du prix du gaz (+17%) et surtout une flambée des prix de l’électricité de 60% en raison de la levée supposée des boucliers tarifaires. En 2023, le plafonnement du prix du gaz a coûté à l'Etat 202,5 millions d'euros et la mesure destinée à stabiliser le prix de l'électricité, 108,5 millions. Pour cette année, il faudra probablement ajouter 65 millions d'euros supplémentaires pour le gaz et 224,5 millions d'euros pour l'électricité. La fin des boucliers tarifaires pourrait engendrer une hausse vertigineuse des prix de l'énergie l'an prochain.
Le STATEC tempère toutefois ces prévisions alarmistes en établissant deux scénarios: "les prévisions à l’horizon 2025 sont ainsi à considérer avec prudence".Deux scénarios sont établis par le STATEC sur les tarifs de l’électricité, du gaz et du prix du pétrole Brent (ce dernier se répercutant sur les prix du diesel, de l’essence et du mazout de chauffage). "Le scénario haut suppose qu’en 2025, le gaz, l’électricité et le Brent connaîtraient des hausses de respectivement 34%, 93% et 18%." note le STATEC.
Le scénario bas anticipe une augmentation plus faible du prix du gaz (+11%), de l’électricité (+48%) et une baisse du prix du Brent (-25%) en 2025.
En 2023, le plafonnement du prix du gaz a coûté à l'Etat 202,5 millions d'euros et la mesure destinée à stabiliser le prix de l'électricité, 108,5 millions. Pour cette année, il faudra probablement ajouter 65 millions d'euros supplémentaires pour le gaz et 224,5 millions d'euros pour l'électricité.Dans un cas comme dans l'autre, ces augmentations conduiraient au déclenchement d'index. Le scénario bas prévoit une seule indexation au 2e trimestre 2025. Le scénario haut anticipe trois index. Le premier serait déclenché au 3e trimestre de cette année, et il serait suivi de deux indexations supplémentaires en 2025 au 2e trimestre et au 3e trimestre.