
Le Centre sportif de Bettembourg était bondé lundi soir pour la réunion d'information. / © Marc Hoscheid
Cette année, le pont "Emile Hammerel", qui relie depuis 50 ans les deux parties de Bettembourg de part et d'autre de la gare, sera remplacé par un nouvel édifice.
Ce chantier devrait perturber le trafic routier. Le projet a été présenté lundi soir aux citoyens de la commune lors d'une réunion d'information organisée au Centre sportif de Bettembourg.
La mairie avait préparé 600 chaises, mais cela a été loin de suffire. Le public est venu en nombre et des gens ont dû s'asseoir sur les gradins ou sur les bancs installés le long des murs. Après la présentation, le public pouvait poser des questions ou faire des suggestions. L'ambiance était loin d'être agressive, même si une certaine incertitude, voire un certain scepticisme étaient perceptibles dans certaines questions. Par exemple, à propos du calendrier.
Le pont sera fermé à la circulation le 15 mars. Le nouvel ouvrage de 148 mètres de long, dont le coût atteint 18 millions d'euros, devrait être complètement en service au plus tard en mai 2025. Environ 13.000 véhicules franchisent le pont un jour normal. Les travaux se dérouleront en plusieurs phases. La première débutera le 15 mars et durera jusqu'au 13 juillet. Du 13 juillet au 12 août, la gare sera complètement fermée: pendant cette période, aucun train ne circulera au départ ou à destination de Bettembourg. La phase suivante durera jusqu'à la fin de l'année. Et le nouveau pont devrait donc être mis en service en mai 2025.
Une dame dans le public lundi soir: "Comment vous allez vous assurer, que les délais, que vous nous avez annoncés, vont être respectés? Parce que si on prend d'autres travaux dans la ville, ils ont duré bien plus longtemps que ce qui était annoncé et ça a créé beaucoup plus de pénibilité pour chacun d'entre nous. Donc voilà, comment vous allez vraiment nous garantir, en tout cas faire le nécessaire, pour que les délais soient respectés?"
A ce sujet, Laurent Wolter, responsable de l'administration des Ponts et Chaussées a dit après la réunion:
"Nous avons choisi un timing très sportif, pour ne pas trop importuner les gens. Nous ferons tout pour respecter ce timing. Nous repousserons même éventuellement d'autres chantiers ou nous les arrêterons, pour donner la priorité à celui-ci."
Entre responsables et citoyens, les avis divergent également sur l'évolution de la situation du trafic.
Laurent Wolter: "Bien entendu, je ne parle ici que du trafic qui a perdu quelque chose à Bettembourg. Le trafic de transit doit rester sur l'autoroute et ne pas en sortir." Rires dans la salle. "Je ne peux vous parler qu'en théorie."
En tout cas Laurent Wolter ne veut pas faire trop de concessions aux automobilistes:
"Si je les satisfais à chaque fois et que je dis, ici je vais construire quelque chose, je vais enlever un îlot, je vais construire un rond-point là, ça va attirer plus de trafic et nous ne voulons pas fais ça. Il doit donc parfois y avoir à certaines heures un certain nombre de voitures coincées dans un embouteillage."
Les autorités misent sur un début chaotique et espèrent qu'ensuite les automobilistes feront un détour. En fin de soirée, le bourgmestre de Bettembourg, Laurent Zeimet, a encore tenté de mettre en avant un côté positif de la chose en soulignant que c'était un projet générationnel et il faut se réjouir d'assister à sa réalisation. Dans 50 ans, quand il faudra construire un nouveau pont, la majorité de ceux présents dans cette salle seront morts, selon le maire.