100 jours après l'attaque sanglante du HamasLe témoignage d'une famille israélienne survivante

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100 jours après les attaques terroristes du Hamas, l'ASBL "Coopération Luxembourg Israël" avait appelé dimanche à une manifestation de solidarité sur la place d'Armes à Luxembourg, pour ne pas oublier. Des familles israéliennes concernées étaient présentes.
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Ils ont perdu des amis. Deux habitants de leur kibboutz sont toujours retenus en otages dans la bande de Gaza. Une famille israélienne témoigne.

“Ce qui s’est passé le 7 octobre ne doit pas glisser dans l’oubli, ne doit pas être considéré comme de simples incidents banals”, souligne Addi Cherry, mère de trois enfants. C’est aussi pour cette raison que 100 jours après les attaques terroristes du Hamas, l’ASBL ''Coopération Luxembourg Israël” avait appelé à une manifestation de solidarité sur la place d’Armes à Luxembourg.

Addi Cherry, qui a survécu au massacre dans le kibboutz Nahal-Oz exprime ses regrets: “Malheureusement, nous sommes dans une situation où nous devons expliquer que c’est l’une des choses les plus terribles qui soient jamais arrivées à nous, à Israël et aux Juifs. Que nous devons nous protéger. Nous devons convaincre le monde que cela s’est réellement produit.”

Pendant 11 heures, la mère, son mari et leurs trois enfants, ont lutté pour leur survie dans le kibboutz, juste à la frontière avec Gaza. Avec des meubles et à mains nues, ils ont maintenu fermée la porte de la pièce de sûreté.

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“Nous avons malheureusement perdu 14 habitants du kibboutz. Ils ont été tués. Des familles entières. Certains ont été filmés en direct sur Facebook. Huit habitants ont été enlevés.”

Parmi eux, des enfants. Des copains de Yahav, neuf ans, de Shani, 12 ans, des amis de Guy, 15 ans. Ils ont été libérés depuis. Deux habitants du kibboutz ‘Nahal-Oz’ sont toujours entre les mains du Hamas. C’est le cas de Tsachi Idan, dont la mère avait lancé un appel depuis Luxembourg à la mi-novembre, pour obtenir sa libération. Deux mois plus tard, toujours aucune nouvelle.

“Nous sommes très préoccupés. Car ils sont détenus dans des conditions inhumaines. C’est pour cela que nous sommes dans la rue. Nos voix sont leurs voix. Ils ne peuvent pas parler. C’est pourquoi nous sommes ici”, déclare Addi Cherry dans une interview à RTL.

La mère de famille montre des photos, des vidéos de ce qui reste de leur maison. La famille a quitté Israël le 10 octobre. C’est seulement à présent qu’il réfléchisse à retourner chez eux, en Israël, mais où? Une question à laquelle ni les parents ni les enfants n’ont de réponse:“Nos amis nous manquent. Vraiment. Leurs familles. Une certaine normalité au quotidien nous manque. L’école, les cours, tout cela... Mais il existe de nombreuses organisations terroristes au Liban, en Cisjordanie et également à Gaza. J’ai un peu peur. Mais je suis convaincu que cela nous fera du bien de retourner en Israël”, explique Guy Cherry, l’adolescent de 15 ans, qui, le 7 octobre, a lutté avec son père contre les terroristes du Hamas.

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Interrogée sur les trois mois de guerre, la souffrance du peuple israélien, mais aussi la souffrance de la population de l’autre côté de la frontière, dans la bande de Gaza, la mère est triste: “Vraiment triste. Mais c’est une guerre que nous n’avons pas demandée. Nous avons été attaqués brutalement. Le Hamas, s’il se souciait de sa population civile, c’est son gouvernement, alors ils n’auraient pas tiré depuis des hôpitaux, depuis des écoles. Et ils soutiendraient leurs civils.”

A propos de la fin de la guerre, de la paix, il y a une seule solution à court terme pour Addi: le Hamas doit quitter Gaza. Sans cela, il n’y a pas d’avenir. Sans parler de paix. Le seul souhait des habitants du kibboutz Nahal-Oz, comme de nombreuses autres personnes, était de vivre en paix.

Le reportage de RTL en luxembourgeois:

100. Dag vum Krich am Noen Osten
D’ASBL Coopération Luxembourg Israel mobiliséiert op der Place d’Arme.

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