Mardi, le Prix solaire a été remis à des projets innovants dans le secteur des énergies renouvelables.

C'était déjà la 11e édition du Prix solaire, initié par l'association Eurosolar. La cérémonie de remise des prix fut également l'occasion d'appeler le Luxembourg à accentuer ses efforts afin de pouvoir atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat.
Dans la catégorie "Education et formation", le Prix solaire a été remis à Marcel Barros, pour sa campagne de sensibilisation des jeunes et adultes aux énergies renouvelables depuis plus de 10 ans:

"Il y a un projet que je voudrais mettre en avant, c'était il y a dix ans, la 'Maison de la nature' à Kockelscheuer et là, nous avons converti une serre, qui était déjà là, de manière à ce qu'elle reste à l'abri du givre tout l'hiver, et cela grâce à une solution technique très simple, sans nécessiter la combustion de bois ou de gaz. Où la chaleur du toit est simplement stockée dans le sol. Grâce à un collecteur d'air chaud, la chaleur de la serre est à nouveau intensifiée puis stockée dans le sol."

Au Luxembourg, les conditions pour produire et partager des énergies renouvelables, n'ont jamais été aussi bonnes, considère Paul Kauten de l'Association Eurosolar.

"Maintenant, avec la nouvelle loi sur l'électricité de juin 2023, il est également très facile de partager l'électricité, que vous pouvez avoir en trop si vous la produisez chez vous, avec votre voisin ou avec n'importe quel membre de votre famille au Luxembourg. Des entreprises peuvent le faire aussi."

Il faudrait une révolution climatique pour parvenir à maîtriser la crise du climat, selon le Professeur Volker Quaschning, expert en énergies renouvelables, qui a énuméré dans sa présentation les dangers et les potentiels de la crise climatique. Pour lui, la pompe à chaleur change la donne.

"La pompe à chaleur est très efficace, nous n'utilisons pas de gaz comme combustible mais plutôt de l'électricité, que nous devrions produire si possible à partir d'énergies renouvelables et la pompe à chaleur peut alors simplement injecter de la chaleur provenant de l'environnement dans ce processus. (...) si nous remplaçons partout le chauffage au gaz par des pompes à chaleur, nous n’aurons plus qu’un tiers du problème."

En termes d'émissions de CO2, le moteur à combustion ne serait pas le plus polluant. Il faudrait surtout reconsidérer le trafic aérien et la consommation de viande, responsable à elle seule d’un sixième du bilan CO2carbone mondial, selon Volker Quaschning.