"Il faut s'attendre au pire"L'incertain futur du personnel de Credit Suisse au Luxembourg

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De nombreuses questions restent sans réponses plus de deux semaines après la reprise de Credit Suisse par UBS. La filiale luxembourgeoise est également touchée.

Une des questions concerne notamment l’impact de la fusion pour les collaborateurs concernés de la place financière luxembourgeoise. Roberto Mendolia, président de l’Aleba, le syndicat du secteur financier du Luxembourg, a affirmé que tout était mis en œuvre afin d’apaiser les esprits mais le personnel de Credit Suisse serait particulièrement déconcerté, notamment en raison des annonces faites dans la presse.

Credit Suisse emploie au Luxembourg environ 400 personnes, alors que UBS compte environ 550 employés. Jusqu’à la conclusion de la reprise, les activités devraient fonctionner “tout à fait normalement”, au moins jusqu’à la fin de l’année, comme cela a été annoncé au personnel.

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La direction n’a cependant pas encore communiqué sur l’éventuel impact que pourrait avoir concrètement cette fusion entre les deux importantes banques couvrant les mêmes secteurs d’activités.

Selon la convention collective, les salariés sont théoriquement protégés d’un financement économique durant les deux années suivant une reprise, une fusion ou des changements contractuels. Dans ce cas précis, il faudra d’abord vérifier si cette loi est applicable. Des départs seront, avec l’accord de la délégation du personnel, possibles avant ce délai.

“IL FAUT S’ATTENDRE AU PIRE”

L’Aleba a déjà fait savoir qu’elle était à la disposition de toutes les personnes concernées afin de leur venir en aide au moment venu: “il faut s’attendre au pire, mais il est impossible de savoir aujourd’hui ce qu’il va se passer ces prochains mois”.

Les actionnaires de Credit Suisse ont férocement critiqué la reprise de leur banque par le concurrent UBS lors de la dernière assemblée générale à Zurich. Les responsables ont présenté leurs excuses en expliquant qu’il s’agissait clairement de l’unique solution pour sauver la banque.

De son côté, les managers chez UBS ont défendu le rapprochement des deux banques lors de l’assemblée générale à Basel, malgré l’énorme risque que représente cette transaction.

La nouvelle banque, une fois créée, gérera une fortune de plus de 5.000 milliards de francs suisses.

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