Fin de Liberty SteelUne réorientation forcée pour les collaborateurs au Luxembourg

RTL Infos
L'espoir s'amenuise peu à peu concernant une reprise du site de Liberty Steel à Dudelange.

“On est devant une catastrophe sociale pour les personnes qui ont longtemps cru à l’arrivée d’un repreneur”, commente Jean-Luc de Matteis (OGBL) suite à la décision du producteur d’acier turc Tosyali Holding de ne pas procéder à la reprise du site luxembourgeois. L’espoir avait finalement complètement éclaté en morceaux au début du mois, une décision qui force les 130 à 140 collaborateurs à se réorienter.

La production est au point mort depuis plusieurs années à Dudelange. La faillite a été déclarée fin novembre et l’échec de la reprise est un dernier gros coup dur pour les salariés. Après près de 30 années passées dans l’entreprise, Hubert Lacouture, ancien délégué du personnel de l’OGBL chez Liberty Steel se dit “immensément triste. On a longtemps attendu ce repreneur potentiel, il nous a fait attendre deux mois, pour finalement nous laisser sur le carré, sans rien, sans travail, sans avenir”.

Les syndicats sont d’avis qu’une solution rapide pour Dudelange est désormais illusoire et ne peut plus être garantie. “Trouver un repreneur prend des mois”, souligne Jean-Luc de Matteis, “on ne peut pas demander au personnel d’attendre encore plus longtemps. Ils ont besoin de stabilité après autant d’insécurité. Notre objectif est désormais de leur trouver un nouveau travail, ce qui se fera avec le ministère compétent et l’ADEM, une journée spéciale devrait même être organisée”.

Le retrait du producteur turc doit être mise en lien avec les mesures de protection de l’UE contre les importations de pays tiers. Pour la production, la société avait prévu d’utiliser de l’acier provenant de ses usines en Turquie et en Algérie. Une mesure qui annule la rentabilité du site luxembourgeois.

Il s’agit d’une réelle catastrophe et un échec politique au niveau national et européen, déplore Robert Fornieri, secrétaire général suppléant du LCGB, “nous ne possédons pas les moyens au niveau national pour faire face à de telles régulations, totalement inadéquates dans certaines situations”.

Le syndicaliste espère que l’UE va apprendre de ses erreurs dans le futur, tout en les reconnaissant. L’avenir du site de Dudelange reste incertain, le curateur dispose encore de trois mois pour trouver un repreneur pour le site et la production.

Le reportage de RTL Télé:

Nom Enn vu Liberty Steel
D’Hoffnung, dass de Site vu Liberty Steel zu Diddeleng iwwerholl gëtt, gëtt ëmmer méi kleng.

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