A BettembourgUn premier centre de traitement des déchets infectieux au Luxembourg

RTL Infos
Les déchets médicaux infectieux peuvent désormais être éliminés directement au Luxembourg. Jusqu'à présent, ces déchets devaient être transportés par camion à l'étranger pour y être traités. Grâce au nouveau centre de traitement de Bettembourg, ce n'est plus nécessaire.
© Lamesch

Il y a trente ans, l’entreprise Lamesch collectait le premier bac de déchets hospitaliers. À l’époque, il s’agissait d’une nouvelle collecte, selon Yves Feuillen, CEO de PreZero Lamesch. “Donc nous avons décidé d’affréter une camionnette qui a transporté un bac à l’incinérateur de Rotterdam. Ce n’était pas très rentable, mais le service était né.”

La société n’en est pas resté à une camionnette. Les déchets hospitaliers luxembourgeois ont ensuite été exportés par camions. Mais avec la crise Covid s’est posé le problème de la fermeture des frontières. L’entreprise a alors pris conscience “que la situation était quand-même très précaire et qu’il fallait une solution locale pour ces déchets.

Il aura fallu cinq années de recherches et de visites à l’étranger pour qu’une unité de traitement de ces déchets infectieux voit le jour au Luxembourg. L’installation est en service depuis mai à Bettembourg et elle a déjà traité 75 tonnes de déchets hospitaliers tels que des seringues, des instruments chirurgicaux ou des bandages

Le traitement se déroule en cinq étapes, comme l’explique le directeur. Premièrement, les déchets sont contrôlés, puis ils sont découpés. “Troisième étape: les déchets sont préchauffés avec une installation à micro-ondes à 85 degrés, ensuite les déchets sont emmenés dans un cuve, où ils sont maintenus à cent degrés pendant une heure et c’est vraiment cette étape qui est cruciale pour la décontamination des déchets. Ensuite les résidus décontaminés seront valorisés dans une installation d’incinération pour déchets ménagers.“

Ces déchets sont donc finalement transportés dans les installations du Sidor. PreZero Lamesch travaille cependant aussi à des solutions permettant de recycler la plupart des matériaux à l’avenir.

La ministre de la Santé, Martine Deprez, résume ainsi les avantages du nouvel équipement: “Des trajets courts, moins d’émissions de CO2 et un interlocuteur direct pour le dispatching des déchets.

Le centre de traitement a une capacité de 700 tonnes par an et est alimenté par de l’électricité provenant de panneaux solaires, ce qui réduit encore son empreinte carbone.

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