
La curiethérapie est une forme de radiothérapie dans laquelle une source d’irradiation est placée en contact direct de la tumeur. Les chances de guérison sont de 85%, indique le docteur Johanne Hermesse. L’oncologue-radiothérapeute a de nombreuses années d’expérience dans ce domaine. Elle a été spécialement engagée pour développer la curiethérapie, également appelée brachythérapie, au Luxembourg pour les patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus et afin de former les équipes.
“Donc ce sont des patientes qui ont un cancer du col localement avancé. Le but de bénéficier de cette thérapie, c’est d’éviter des chirurgies trop délabrantes, lorsque la tumeur envahit des paramètres latéraux ou envahit un organe de proximité, comme par exemple la vessie.”
Le traitement des patientes atteintes d’un cancer de col de l’utérus par curiethérapie nécessite une collaboration avec le Centre Hospitalier Emile Mayrisch. Les patientes doivent en effet être hospitalisées pendant deux jours à deux reprises.
Une première étape consiste à insérer un applicateur dans la tumeur en passant par le vagin, la patiente étant sous anesthésie générale au bloc opératoire. Une fois celle-ci réveillée, la suite se passe au Centre national de Radiothérapie Baclesse, où l’applicateur est relié à l’appareil de radiation via un cathéter. La tumeur peut alors être irradiée directement et précisément.
“C’est un traitement qui permet de donner une dose supplémentaire de radiothérapie après les premières séances avec nos machines classiques. L’intérêt, c’est de pouvoir mieux contrôler les tumeurs, d’éviter qu’il y ait des récidives qui se produisent. Et on a des excellents taux de contrôle avec ce traitement”, explique le directeur général du Centre Baclesse, le Professeur Guillaume Vogin.
Depuis plusieurs années déjà, le Centre national de Radiothérapie traite le cancer de la prostate par curiethérapie. Le centre souhaite également l’utiliser bientôt contre le cancer de la peau et diverses tumeurs cutanées bénignes.