“Après trois années de récession depuis 2020, une complexification règlementaire continue ainsi qu’une productivité et un temps de travail effectifs en baisse”, les représentants du patronat veulent des solutions pragmatiques pour progresser, sans remettre en question le modèle social luxembourgeois. C’est l’organisation du travail qui est ici visée et selon l’UEL, “une modernisation structurelle du droit du travail est indispensable pour permettre aux entreprises de mieux s’organiser.”
Sur le sujet controversé des conventions collectives, ce n’est pas que les employeurs n’en souhaitent plus, ils sont même favorables à ce qu’il y ait davantage de conventions sectorielles. Cependant, les 13 points obligatoires qui doivent être négociés pour une convention collective, pourraient être réduits de moitié, selon l’UEL.
A côté du principe des conventions collectives, l’UEL veut surtout renforcer le rôle des délégations du personnel élues à l’intérieur des entreprises dans le dialogue social et donc aussi donner plus de poids aux délégués “neutres”, c’est-à-dire non-affiliés à un syndicat. Les représentants du patronat souhaitent pouvoir signer “des accords d’entreprises négociés avec les délégations de personnel présentes en entreprise, ou, le cas échéant, avec le personnel à défaut de délégation.
L’UEL ne comprend guère les réactions virulentes des syndicats face à ces propositions. Selon le président de l’UEL, Michel Reckinger, les syndicats sont polarisés sur l’attaque et ne veulent absolument plus discuter avec le patronat.
