
Sombre et mystérieux, l’aquatunnel entre le Pfaffenthal et la Pétrusse n’est pas un lieu qui se visite comme cela habituellement. Ouvert spécialement pour la LUGA, il offre aux visiteurs un aperçu des profondeurs de la capitale luxembourgeoise. Autrefois utilisé pour les eaux usées, il est aujourd’hui le cadre d’une installation artistique, “The Lower World”. La traversée du tunnel s’accompagne d’une expérience acoustique, une sorte de chant des sirènes inspirée par Melusina.
Le deuxième projet monté avec le Mudam est la “Living Pyramid”, une pyramide composée de plus de 200 plantes domestiques différentes. L’art est ainsi amené directement au public, explique Bettina Steinbrügge, directrice du Mudam:
“Pour nous, c’est un travail en extérieur. Il est donc plus ouvert, il touche un public plus large, car les gens sont naturellement moins effrayés. Or, beaucoup de gens ont parfois une attitude défensive à l’égard de l’art contemporain. Ici, c’est une chose à laquelle les visiteurs sont simplement confrontés dans l’espace public, sans avoir à intervenir.”
Ce qui ressort de la visite ministérielle, c’est que l’art et la nature doivent être plus intégrés dans la ville. Le Premier ministre, Luc Frieden:
“Une ville doit vivre, un pays doit vivre, ce n’est pas seulement dans la capitale, c’est aussi à Ettelbruck, et si vous apportez plus de nature dans la ville, des villes vertes, ce ne sont pas seulement des parcs aménagés, mais cela peut aussi être des choses plus ludiques comme ceci. Je pense que si vous regardez ce qui a été fait pour cette LUGA, c’est une énorme organisation qui a été réalisée avec des entreprises luxembourgeoises, avec beaucoup d’intervenants, si nous pouvions la laisser vivre un peu au-delà d’octobre et nous en inspirer, je pense que cela vaut vraiment la peine de l’envisager avec la Ville de Luxembourg et les ministères concernés.”
Pour la ministre de l’Agriculture Martine Hansen aussi, il est important de continuer à soutenir de tels projets:
“Faire découvrir l’agriculture au grand public est primordial pour nous. Ici, à Luxembourg-ville, avec la LUGA, nous pratiquons le jardinage et l’art. À Ettelbruck, l’agriculture est plus présente. Rapprocher l’agriculture du consommateur est primordial pour nous. C’est pourquoi nous soutenons également, par exemple, une foire agricole. Nous veillons à ce que des classes scolaires visitent quelques fermes. Nous poursuivrons donc nos activités aussi en dehors de la LUGA.”
Au cours des derniers mois, l’impact de la LUGA a été perceptible sur le tourisme, selon le directeur général de sightseeing.lu, Luc Reis:
“Nous avons donc un afflux spécifique de touristes, qui viennent effectivement à cause de la LUGA. Nous avons également constaté que des gens étaient là pour la deuxième fois, à travers les réservations, car des gens se sont réinscrits, et lorsque nous l’avons demandé spécifiquement aux gens, ou lorsque le guide leur a demandé: “Pourquoi êtes-vous ici ?”. Nous attendons de voir comment les choses évoluent avec LUGA, car les touristes étaient là il y a trois mois, alors qu’il n’y avait pas encore de fleurs, et bien sûr, le site est maintenant en pleine floraison. Je pense que c’est la petite valeur ajoutée que nous pouvons avoir.”
La LUGA attire surtout davantage de touristes d’un jour au Luxembourg et soutient les producteurs locaux en leur permettant de présenter leurs produits.