
Durant les années 1975-1985, la crise économique mondiale touche de plein fouet l’économie luxembourgeoise. Parallèlement, la sidérurgie est confrontée à une surproduction au niveau mondial.
En cas d’augmentation des prix de 2,5%, tous les salaires sont automatiquement adaptés à l’inflation. Ainsi, les autorités souhaitent compenser la perte de pouvoir d’achat grâce à ces tranches indiciaires qui existaient déjà depuis 1921, mais qui n’étaient alors réservées qu’aux fonctionnaires publics et employés des chemins de fer.
En outre, pour faire face à des milliers de licenciements et éviter le conflit social, le gouvernement luxembourgeois créée le Comité de coordination tripartite. Ce comité réunit employeurs, salariés et pouvoirs publics autour d’une même table. En 1979, il parvient à un accord qui permet de restructurer et de moderniser la sidérurgie.
La Tripartite, comme ce modèle de concertation est appelé au Luxembourg, s’est pérennisée et est actuellement au centre du “modèle social luxembourgeois”. Dans ce modèle, les partenaires s’engagent à rechercher ensemble des solutions consensuelles à des problèmes d’ordre socioéconomique.
Face à une demande qui s’écroule et une chute des prix, l’unique solution semble de diminuer la production. En 1985, l’industrie sidérurgique n’occupe plus que 13.400 personnes, la moitié de l’effectif de 1974.