Les résultats de l’enquête menée par Quest du 24 juin au 2 juillet auprès de 600 personnes “réservent bien des surprises”, écrit Quest dans un communiqué daté de ce mercredi 16 juillet 2025, car “contre toute attente, l’intelligence artificielle suscite bien moins de méfiance que prévu et s’impose déjà comme un outil familier pour une large partie de la population”.
En cette mi-2025, l’IA est déjà bien ancrée dans le quotidien des résidents au Luxembourg et plus de sept résidents sur 10 ont déjà utilisé un outil d’intelligence artificielle. Selon ce sondage, trois personnes sur 10 en font un “usage régulier” et un utilisateur sur cing déclare s’en servir “plusieurs fois par jour”. Ce sont évidemment les jeunes qui s’en servent le plus.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, huit utilisateurs sur 10 déclarent utiliser l’IA dans leur vie privée et pas seulement au travail. L’outil le plus utilisé est ChatGPT, mentionné par plus de 80 % des utilisateurs.
Les usages sont très concrets: chercher des réponses à des questions (58 % des utilisateurs) et rédiger structurer des textes et argumenter (45 % des utilisateurs).
La phase de découverte ou de simple curiosité semble révolue: “seuls 8 % considèrent encore l’IA comme un gadget”, indique le sondage.
“La méfiance existe, mais reste minoritaire”, note Quest, car seulement 14% des sondés déclarent utiliser ces outils malgré une certaine réserve.
Face à cette évolution rapide, “la population ne cède ni à l’enthousiasme naïf ni à la peur”, conclut Quest: 77 % des personnes sondées “adoptent une posture équilibrée, reconnaissant à la fois des opportunités et des dangers”.
Deux grandes préoccupations émergent toutefois face à l’utilisation de l’IA. Primo, une atrophie des capacités cognitives (perte de mémoire, d’esprit critique, de créativité) ce que craignent 36% des sondés. Secundo, une manipulation de l’opinion publique par des contenus générés de manière opaque, ce qu’expriment 32% des sondés.
Les attentes positives sont tout aussi fortes puisque 20% des sondés pensent que l’IA va accélérer la recherche et l’innovation. Et 35% estime qu’elle aidera à des percées en science et des progrès en médecine et dans des domaines clés qui touchent directement la société.
Quant aux impacts de l’IA,”l’opinion reste partagée, mais légèrement optimiste en ce qui concerne le bien-être et la qualité de vie et l’économie européenne”.
En revanche, les inquiétudes dominent sur le terrain de l’éducation: 41 % craignent une influence négative de l’IA sur les processus d’apprentissage.
Plus troublant, 41 % des répondants estiment que l’IA pourra, un jour, développer une forme de conscience.
