Toiture, façade, électricité...Les prix de la construction résidentielle repartent à la hausse

Fini l’accalmie des prix. Après deux semestres de faible progression, les prix au niveau de la construction résidentielle grimpent de 1.3% entre octobre 2024 et avril 2025, rapporte le Statec.

Après la flambée de 2021 et 2022, les évolutions de prix renouent ainsi progressivement avec leur rythme moyen de long terme (1.0%) observé entre 2010 et 2019. Cette reprise concerne tous les corps de métier. Sur un an, les prix dans la construction résidentielle ont augmenté de 1.5%.

Voici ci-dessous le détail de l’évolution des prix dans le secteur.

• Le recul des prix dans le gros-œuvre observé en 2024 est interrompu, et les prix des travaux de maçonnerie (+0.9%) sont de nouveau orientés à la hausse. Les prix de certains matériaux (armatures en fer, sable), en légère hausse en début d’année, sont répercutés sur les maîtres d’œuvre.
• Les prix des travaux de toiture (+2.0%) connaissent le rebond le plus marqué, influençant la tendance générale. Ces variations de prix sont en partie attribuables à des hausses du prix du bois, des matériaux d’isolation et d’autres fournitures (fenêtre en toiture, tuiles, etc.). Dans son ensemble, la toiture reste le corps de métier dont les prix ont le plus évolué depuis la crise des matériaux et la flambée inflationniste (+45.5% entre 2020 et avril 2025).
• Du côté de la fermeture du bâtiment, qui comprend les fenêtres avec les dispositifs de protection solaire, les portes de garages et les façades, on constate une progression des prix de 1.7% entre octobre 2024 et avril 2025. Les maîtres d’ouvrage doivent débourser 2.1% de plus pour la menuiserie extérieure d’une construction résidentielle et 1.3% de plus pour les travaux de façade.
• Les installations techniques continuent à progresser à un rythme soutenu (+1.5%). Cette dynamique est portée par tous les corps de métier, que ce soient les installations sanitaires (+1.9%), les installations de chauffage et de ventilation (+1.3%) ou encore les installations électriques (+1.6%). Cette évolution soutenue s’explique principalement par la hausse des prix des fournitures, répercutée sur les maîtres d’ouvrage.
• Le rebond des prix se constate également au niveau du parachèvement, quoique dans une moindre mesure. Seuls la peinture (3.0%), les revêtements de sols (+1.9%) et les chapes et enduits (+1.6%) évoluent plus fortement que l’indice général (+1.3%). D’autres prestations du parachèvement, telles que le carrelage (+0.0%) ou encore la plâtrerie (+0.4%), ont tendance à stagner ou n’augmentent que légèrement. Hormis le gros-œuvre, le parachèvement d’une construction résidentielle a le moins évolué sur un an (+1.4%).