En 2024, 23% des résidents de plus de 16 ans ont déclaré fumer, dont 15% quotidiennement et 8% de manière occasionnelle. Cela constitue une baisse par rapport aux chiffres de l’année précédente (27%). Une tendance “positive” qui n’empêche pas la Fondation Cancer de lancer un appel à la vigilance. En cause: les nouveaux usages qui émergent chez les plus jeunes.
Les e-cigarettes et les puffs ont été très largement adoptés par la tranche des 16-24 ans. “Les puffs ou e-cigarettes jetables, sont de loin les plus plus répandues avec un taux d’usage de 93%”, peut-on lire dans le communiqué de la Fondation Cancer. Une pratique liée au gout et au plaisir, si l’on se fie à l’enquête d’ILRES publiée ce jeudi.
Un autre phénomène préoccupant est la consommation de sachets de nicotine dès 16 ans (16%). “Un produit hautement addictif qui est encore marginal dans les autres tranches d’âge mais en progression rapide chez les jeunes” écrit la fondation. La directrice de la Fondation Cancer, Margot Heirendt, estime qu’il est “crucial” de réglementer ces nouveaux produits nicotiniques, afin de protéger au mieux la jeunesse d’aujourd’hui.
L’enquête met également en évidence une forte exposition au tabagisme passif. En intérieur, 38% des résidents sondés ont déclaré y être confronté. En extérieur, ce chiffre passe à 71%, notamment sur les terrasses ou aux arrêts de bus. “Près d’un tiers des jeunes s’y trouvent exposés chaque jour” souligne la Fondation Cancer.
Une exposition qui nuit évidemment à la santé et “contribue à banaliser la consommation de tabac, facilitant ainsi son initiation” insiste la fondation sans proposer une solution à ce problème pour autant. Des cartes informatives seront néanmoins distribuées à partir du 31 mai dans les hôpitaux et les cabinets médicaux du pays. Elles renverront, via un QR Code, les personnes concernées vers une plateforme centralisant toutes les aides au sevrage disponibles au Luxembourg.
