
L’accord de coalition 2023-2028 prévoit dans ce contexte trois priorités: la data (les données), l’intelligence artificielle (IA) et la technologie quantique.
Le gouvernement voit en l’IA une chance pour l’innovation et une meilleure société à travers des initiatives comme le super ordinateur MeluXina, des fonds de financement et des projets-pilotes, l’IA est activement favorisée de manière très ciblée. Les autorités soulignent toutefois qu’il est aussi très important d’avoir des experts en la matière, et annoncent que des plus en plus de cours et de formations sont offerts au Luxembourg.

Il est crucial d’utiliser cette intelligence de manière responsable, comme l’a expliqué ce lundi Elisabeth Margue, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Médias et de la Connectivité: “les citoyens luxembourgeois, tout comme les entreprises luxembourgeoises sont concernés, cela nous mène donc à la conclusion qu’il faut utiliser davantage l’IA pour mieux la comprendre et l’utiliser. C’est vraiment l’objectif d’utiliser cette ressource afin d’améliorer la vie des citoyens mais aussi de faciliter certaines tâches aux entreprises du pays”.
En ce qui concerne les données, la stratégie des autorités luxembourgeoises est d’offrir plus de contrôle des données personnelles aux citoyens, tout en permettant à l’État de proposer des services modernes et efficaces. Une gouvernance centrale garantit l’utilisation des données de manière transparente, sure et rentable.
Stéphanie Obertin, ministre de la Digitalisation, précise quelles données sont concernées: “on parle de toutes les données, d’un côté celles collectées par les services publics, mais aussi dans le domaine de la santé, et dans le secteur privé. Globalement parlant, ce sont les données utilisées par le secteur privé, les instances publiques et la recherche”.
Enfin, la technologie quantique, qui repose sur la physique quantique, représente le troisième grand sujet de cette stratégie digitale. Cette technologie propose des possibilités nouvelles en matière de calcul et de sécurité de la communication. Les premières utilisations pratiques devraient avoir lieu avant 2030, notamment afin de lancer de nouveaux médicaments ou de mieux protéger certaines données.
Pour Lex Delles, ministre de l’Économie, “nous sommes encore au tout début de la technologie quantique, un peu comme il y a dix ans avec l’intelligence artificielle. Tout le monde se demandait à l’époque de quoi il s’agissait. Il est important de souligner que nous faisons partie des premiers à se lancer dans cette technologie, ce qui place le Luxembourg très clairement sur la carte de l’Europe mais également de manière plus internationale en tant que pays qui développe cette technologie révolutionnaire”.
Des projets représentant le Luxembourg dans ce domaine pourront profiter d’une enveloppe globale de 100 millions d’euros afin d’accélérer la souveraineté numérique.