En cas de catastrophe ou de criseLe Luxembourg armé pour prévenir et agir plus rapidement

RTL Infos
Les nouvelles mesures du plan RESC-LU font suite aux enseignements tirés de la crue historique de juillet 2021 et traduisent la volonté du gouvernement luxembourgeois de mieux anticiper, alerter et intervenir en cas de crise ou de catastrophe.
© Domingos Oliveira/archives RTL

Le projet “RESC-LU”, adopté par le Conseil de gouvernement le 7 mai, constitue un nouveau pilier de la sécurité civile luxembourgeoise. Le plan gouvernemental de gestion de crise en cas de catastrophes naturelles et autres situations d’urgence, élaboré sous la coordination du Haut-Commissariat à la protection nationale, fusionne les anciens plans d’intervention d’urgence (PIU) “Intempéries” et “Inondations”.

Il simplifie les procédures, renforce la coordination entre les acteurs et assure une réponse plus efficace lors d’événements météorologiques et hydrologiques graves. Dans ce contexte, et à l’instar des autres plans gouvernementaux, il définit de manière précise les organes de gestion de crise, les procédures d’alerte, les mécanismes d’information du public et les conseils de comportement, ainsi que les mesures d’urgence et les responsabilités opérationnelles.

Si c’est la météo, l’Administration de la gestion de l’eau, le CGDIS et le Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN), se concertent et discutent ensemble. De quelles informations disposons-nous? Quelle est la situation? Comment pourrait-elle évoluer dans les prochaines heures, dans les prochains jours? D’autres services peuvent intervenir. Très souvent les Ponts et Chaussées sont aussi impliqués lorsque les routes sont concernées”, explique Guy Bley, Haut-Commissaire à la protection nationale. “Et ensemble, nous discutons déjà à un stade précoce de la situation, de l’impact que pourraient avoir les prévisions météorologiques, par exemple. Quel impact cela pourrait avoir dans les prochaines heures?

Agir plus rapidement qu’avant

Si nécessaire, le CGDIS contacte également les communes. Une cellule d’évaluation est réunie avant la convocation de la cellule de crise sous la direction du ministre de l’Intérieur. Parallèlement, les responsables réfléchissent également aux canaux via lesquels la population devra être avertie, comme le précise Guy Bley.

Comment communiquons-nous? Envoyons-nous un SMS? Passons-nous seulement l’information sur Internet? Publions-nous un communiqué? Comment s’établit la communication? Cela aussi est étudié à ce moment-là au sein de la cellule d’évaluation. Pour réussir à faire sortir de tous les services l’information le plus vite possible et aussi de la meilleure manière, d’une manière cohérente.”

Une grande importance doit être accordée à la coordination et à la cohérence

Le plan RESC-LU a été élaboré pour renforcer la résilience. Il ne s’agit pas d’un nouveau corps, qui serait créé en complément du CGDIS, mais d’équipements techniques avec lesquels les équipes de secours pourront être soutenues de manière ciblée.

“Les équipements de l’armée pourront être inclus. Les équipements des entreprises pourront être inclus. Encore une fois, à partir de l’expérience [des graves inondations] de 2021, où nous avions besoin de plusieurs grues plus lourdes, ou de camions très lourds. Et le gouvernement a téléphoné aux grandes entreprises de construction pour qu’elles puissent apporter leur aide. A l’avenir, ce sera ainsi: nous aurons une liste et nous saurons précisément que l’entreprise X possède cette grosse grue. L’entreprise Y possède ce gros camion. L’entreprise Z possède cette grosse excavatrice. Appelons-les et elles viendront”, a indiqué le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden.

LU-Alert, l’élément central

En plus des médias rapides que sont la radio, Internet et la télévision, le système national d’alerte LU-Alert jouera bien sûr un rôle clé, via les sirènes, les SMS et les alertes automatiques Cell Broadcast. Le système “LU-Alert”, opérationnel depuis octobre 2024, permet une diffusion rapide et multicanale des alertes et informations émises par les autorités publiques à la population. Ce système continue d’évoluer sur base des retours du terrain et joue un rôle essentiel dans la prévention et la réactivité de la population, notamment face aux événements extrêmes.

D’autres canaux d’alerte seront ajoutés à moyen et long terme. Par exemple les panneaux d’affichage numériques que vous connaissez, ceux qui se trouvent aux arrêts de bus ou dans les bâtiments publics, qui peuvent diffuser aujourd’hui des publicités ou des informations. Si c’est vraiment nécessaire, nous pourrons les mobiliser via notre intermédiaire et y envoyer également des messages d’alerte”, a précisé le directeur général de la Sécurité civile, Alain Becker.

Tout faire pour alerter la population plus rapidement et de manière plus cohérente! Le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, est sur la même ligne:

Il est extrêmement important que l’alerte précoce et l’information de la population dans toutes les situations exceptionnelles prouvent que les dommages et les souffrances humaines peuvent être limités.”

Back to Top
CIM LOGO