Chez patients et médecins Le dossier de soins partagé de plus en plus populaire

RTL Infos
Selon l'Agence e-Santé, l'utilisation des dossiers médicaux électroniques ou dossiers de soins partagés (DSP) continue de progresser.

Le nombre de documents rassemblés dans le dossier de soins partagé a considérablement augmenté. Actuellement, 16 millions de documents individuels y sont stockés, selon l’Agence e-Santé, l’Agence nationale des informations partagées dans le domaine de la santé.

Le nombre de médecins qui ont recours à ces données est également en hausse. En un an, l’accès aux dossiers des patients a augmenté de 250%.

Au cours de l’année dernière, 2.500 patients en moyenne par mois ont activé leur dossier de soins partagé. Actuellement, un peu plus de 3.800 médecins utilisent également le DSP.

S’agissant ici de données médicales très sensibles, la procédure d’activation du compte est un peu plus complexe pour le patient. C’est pourquoi l’Agence e-Santé s’est dotée d’un service d’assistance, qui vient en aide aux personnes rencontrant des problèmes avec leur DSP.

Jusqu’à 250 courriels et appels téléphoniques sont traités chaque jour par les membres de ce service. La plupart des questions portent bien sûr sur la demande de nouveaux codes, sur l’aide à l’activation des comptes ou encore sur la connexion de patients qui ne savent plus qu’ils ont déjà activé leur dossier des années auparavant.

Il y a quelques années, chaque patient a reçu un courrier contenant le code d’activation de son DSP. Cependant, ce code d’activation n’était valable que trois mois Toute personne souhaitant en obtenir un nouveau doit en faire la demande auprès de l’Agence e-Santé.

Une fois son compte créé, le patient doit décider quels médecins auront accès à son dossier. Pour ce faire, il existe deux options: soit utiliser le code de présence fourni dans le courrier, le deuxième code figurant dans la lettre, soit le patient choisit l’inscription dans le cercle de confiance médical. Dans ce cercle, le professionnel bénéficie d’un accès permanent, alors que l’accès via le code de présence est simplement valable 24 heures. Les codes de présence, valables seulement vingt-quatre heures, sont rarement utilisés, explique le Docteur David Heck. L’autre méthode, consistant à ajouter son généraliste ou son spécialiste au cercle de confiance, serait trop compliquée pour beaucoup, critique-t-il.

Le DSP pourrait être un outil très utile pour accéder à des documents. Et il l’est, car tous les résultats d’analyses sanguines, d’imagerie, de scanners, d’IRM, etc., y sont enregistrés. Les comptes rendus des urgences aussi entretemps, ce qui est essentiel pour nous, médecins généralistes. Malheureusement, pour beaucoup de patients, voire pour la plupart d’entre eux, nous ne pouvons pas y accéder, car nous ne pouvons pas accéder à leur DSP, parce qu’ils ne parviennent pas à nous faire entrer dans leur cercle de confiance”, explique le Docteur David Heck..

Une autre critique concerne la structuration des documents dans le dossier. Au fil des ans, de nombreux rapports, analyses et radiographies s’accumulent dans le DSP, mais les médecins n’ont aucun moyen de les filtrer et doivent les parcourir, ce qui prend beaucoup de temps, selon le docteur David Heck. L’agence e-Santé, consciente du problème, s’efforce d’en faciliter l’accès.

L’Agence e-Santé examine actuellement avec le ministère de la Digitalisation et le Centre informatique de l ‘État, comme c’est prévu dans l’accord de coalition CSV-DP, la possibilité d’accéder au dossier du patient via le site Internet myguichet.lu.

Les règles applicables dans les hôpitaux sont différentes de celles qui s’appliquent aux généralistes. En cas d’hospitalisation, les médecins hospitaliers ont automatiquement accès au dossier du patient.

Back to Top
CIM LOGO