
Le représentant du Parti démocratique a expliqué que plusieurs options étaient envisagées pour garantir les retraites à long terme. Celles-ci devraient être discutées ouvertement lors de la réunion de mercredi entre le gouvernement et les partenaires sociaux, sans fixer de limites dès le départ.
Jusqu’à présent, le gouvernement semble particulièrement intéressé par une option: prolonger la période de cotisation de 3 mois chaque année (à partir de 2030) afin de rapprocher l’âge réel de la retraite, qui oscille actuellement autour de 60 ans, de l’âge légal de la retraite, fixé à 65 ans.
Cependant, cette proposition n’a fait qu’intensifier le conflit en cours avec les syndicats et ne suffit pas à elle seule à maintenir le système de retraite de manière durable.
Cette proposition soulève également d’autres questions, selon M. Goldschmit, qui se demande si ce modèle permet aux personnes qui n’atteignent pas 480 mois de cotisation de continuer à cotiser au-delà de l’âge légal de 65 ans.

L’autre option serait d’augmenter les cotisations, mais le député libéral semble sceptique quant à la possibilité que les personnes qui cotisent davantage perçoivent également une pension plus élevée. Si tel est le cas, “alors nous n’avons rien gagné”, ajoute-t-il. De même, si les gens doivent cotiser davantage, l’État perçoit moins de recettes fiscales.
Le député a plutôt proposé d’ajuster les cotisations au fil du temps: les jeunes travailleurs pourraient payer moins au début afin d’augmenter leur revenu net en début de carrière. Lorsqu’ils seraient plus âgés, ils pourraient cotiser davantage et, en retour, percevoir une pension plus élevée. Cela présenterait l’avantage supplémentaire de permettre aux personnes de rester plus longtemps sur le marché du travail.
De manière générale, Patrick Goldschmit estime que les régimes de retraite complémentaire devraient être rendus plus attractifs, en particulier pour soutenir les travailleurs indépendants.
Le député s’est également exprimé sur la nouvelle proposition de classe d’imposition unique présentée par le ministre des Finances Gilles Roth. Le député se félicite de l’individualisation, expliquant que seul l’ADR semble s’opposer au projet au motif que les personnes actuellement dans la classe d’imposition 2 seraient perdantes.
L’expert-comptable de profession a expliqué à RTL que le système actuel comporte une injustice importante: à chaque ajustement de l’échelle d’imposition à l’inflation, les couples mariés se retrouvent toujours mieux lotis. Par exemple: une personne seule dont le revenu annuel imposable est de 100.000 euros paie aujourd’hui environ 24.000 euros d’impôts. Un couple marié paierait à peine 10.000 à 14.000 euros de moins que la personne seule. Et il y a toujours la déduction pour les couples mariés.
Il ne voit donc aucune raison de maintenir cet avantage. Il ajoute que les enfants ne jouent pas de rôle dans le barème fiscal lui-même, mais qu’il semble exister une série de mesures visant à soulager les familles avec enfants.
Le député ne voit pas non plus, dans le nouveau barème unique, ce qui empêcherait les parents de se partager les avantages fiscaux accordés pour les enfants. Cela dit, Patrick Goldschmit souligne que pour lui et son parti, l’augmentation des allocations familiales est très importante, car il s’agit d’un “revenu net que les gens perçoivent”.