Quelles mesures sont en place pour empêcher une personne de conduire à contresens dans la circulation et quelles procédures sont déclenchées pour limiter au maximum le danger provoqué par un conducteur fantôme? RTL a interrogé le ministère de la Mobilité.
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Selon le ministère, il faut d’abord être conscient que la décision d’effectuer une mauvaise manœuvre appartient toujours au conducteur et que, par conséquent, il n’est pas possible de prévenir toutes les manœuvres erronées. Cependant, les mesures prises sur les routes et les autoroutes sont conçues de telle sorte qu’il est quasiment impossible de conduire à contresens.
En ce qui concerne concrètement les autoroutes, toutes les bretelles sont équipées d’une signalisation et d’un marquage spécifiques pour éviter les contresens. L’intégrité de ces dispositifs est également régulièrement vérifiée.
Sur les autoroutes, les tunnels sont entièrement couverts par des caméras. Si celles-ci détectent un conducteur circulant à contresens, les opérateurs du CITA sont alertés. En dehors des tunnels, une telle détection est impossible rien qu’en raison de la distance entre les caméras.
Si un conducteur circulant à contresens est détecté, que ce soit par des systèmes automatiques ou par une détection humaine, toutes les mesures sont activées pour l’arrêter et avertir les autres conducteurs.
Outre les messages radio, ces mesures comprennent des réductions de vitesse, des panneaux d’avertissement, des messages sur les panneaux surplombant les voies de circulation et, là où c’est possible, la fermeture de certaines voies ou de tunnels entiers.
Concernant un éventuel durcissement des mesures visant à empêcher les conducteurs de circuler à contresens, le ministère souligne qu’il est extrêmement difficile d’attirer l’attention d’un conducteur fantôme sur sa situation pour plusieurs raisons. Le conducteur concerné n’a pas nécessairement emprunté à tort une bretelle, et la manœuvre qui transforme un conducteur en conducteur fantôme se produit généralement dans un laps de temps très court.
De plus, les conducteurs fantômes voient les panneaux le long de l’autoroute de derrière et ne sont parfois pas réceptifs aux messages, que ce soit en raison des effets de l’alcool ou de la drogue, de problèmes de santé ou parce qu’ils conduisent délibérément à contresens.
Par ailleurs, le ministère ne dispose pas de statistiques sur tous les cas de conducteurs fantômes au Luxembourg, ni sur les différents endroits où des conducteurs à contresens ont été localisés.
