
Y a-t-il un endroit plus apaisant que la forêt de Saint-Hubert et ses alentours pour des exercices de lâcher-prise grandeur nature? Au cœur de l’Ardenne belge, à 40 km de la frontière grand-ducale, le Slow Life Festival se déploie sur trois mois. Il invite à une réflexion sur le temps à prendre à travers de multiples activités et divers ateliers.
“Plusieurs partenaires culturels de la région ont ressenti ce besoin de se questionner sur le rythme de vie. On s’est rendu compte que les gens couraient partout et qu’ils avaient parfois besoin de ralentir, de faire des choses simples, de changer de mode de vie et de consommer différemment par exemple”, explique Gautier Poncin de Le GAL Nov’Ardenne, asbl qui développe des projets liés au territoire et à l’environnement. “Une première édition est née autour d’un marché avant que de nouveaux partenaires rejoignent le projet pour le faire grandir dans les communes voisines. Et nous voici lancés dans la troisième édition.”
Celle-ci s’étend de mi-septembre à mi-décembre. Elle propose un panel d’activités impressionnant. Lecture, jeux, vannerie, cuisine, atelier cosmétique, yoga, balades, exposition, débats, etc…

“Il y aura un temps fort. Ce sera le Slow Game Day le dimanche 24 novembre de 10h à 17h”, poursuit Gautier Poncin. Cette journée sera dédiée à la déconnexion et au jeu réel. Les écrans seront remplacés par des échanges autour de jeux de société ou de jeux de rôle. Prendre le temps de découvrir des univers jusque-là jamais explorés, réfléchir à comment résoudre une énigme: autant de pistes en parfaite adéquation avec le thème principal du festival.
Les idées développées pour chaque édition sont compilées dès le mois de février. Les organisateurs se rassemblent pour éviter des doublons puis confient une activité à chaque partenaire qui s’est manifesté pour l’organiser avec la préséance accordée aux acteurs présents depuis le début.
On notera aussi la tenue d’une conférence consacrée à une autre façon d’entreprendre le jeudi 7 novembre dès 19h. Ou comment se reconnecter à ses vraies valeur et à ses motivations profondes afin d’être davantage en harmonie avec l’environnement dans lequel on évolue.
Le concept séduit à voir le nombre d’activités qui affichent déjà complet. Les demandes d’association existent aussi comme le festival d’Arlon qui se déroule, lui, sur une journée, mais puisqu’il faut mettre une limite, le Slow Life Festival n’ira pas plus loin que ses communes avoisinantes. “Parce qu’il s’agit aussi de bénévoles qui pilotent le projet et que leur temps n’est pas extensible.”
Certaines activités sont payantes, d’autres sont gratuites et plusieurs centaines de personnes participent à ce rendez-vous. «C’est difficile de donner un chiffre précis tant certains rendez-vous sont plus confidentiels alors que d’autres drainent 30 personnes ou plus encore.» On retrouve des convaincus, des familles ou carrément des gens venus pour changer leur façon de faire au quotidien.
La région invite tellement à la flânerie ou à la randonnée que chacun y trouvera forcément son compte.