Thionville, Fameck, Cattenom, Metz...Plusieurs établissements scolaires visés par des menaces d'attentat

RTL Infos
Une vingtaine de lycées et collèges ont été la cible de menaces terroristes en Moselle, Meurthe-et-Moselle, dans la Meuse et les Vosges lundi matin. Certains établissements ont fermé leurs portes, d'autres ont évacué. Des "levées de doutes" sont en cours.
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© AFP

Des messages menaçants ont été adressés à une dizaine d’établissements scolaires du département de la Moselle lundi matin. Et ce n’est pas la première fois puisque l’ensemble scolaire Jean-XXIII à Montigny-les-Metz avait déjà été visé vendredi dernier.

Ce matin, plusieurs établissements ont encore été visés. Le message reste le même et finit systématiquement dans les espaces numériques de travail (ENT): il annonce qu’un attentat va s’y produire.

La rédaction RTL Infos s’est procurée des captures d’écran de messages envoyés via ces espaces numériques. “Dans la journée du 25 mars, je ferai exploser l’établissement entier”, peut-on y lire. L’expéditeur affirme avoir posé des explosifs du type C4 et invite même les destinataires à rejoindre sa “mission”.

Moselle, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Meuse: de nombreux établissements concernés

D’après Le Républicain Lorrain, “une vingtaine de collèges et lycées” de Lorraine ont été touchés par la nouvelle vague de menaces.

les lycées Charlemagne (Thionville), Louis-Vincent (Metz), Saint-Vincent-de-Paul (Algrange), la Cité scolaire Julie-Daubié (Rombas) les lycées Charles Jully (Saint-Avold), Jean de Pange (Sarreguemines) et les deux lycées de Fameck étaient tous concernés lundi matin.

Le collège de Fameck a également été visé précise le média lorrain. Ceux de Cattenom et de Behren-les-Forbach ont aussi reçu des menaces. Tous les établissements n’ont pas été évacués, certains ont interdit les lieux d’accès.

Vers 10h15, on a appris que plusieurs lycées situés dans les Vosges étaient également concernés. Le lycée des Métiers à Gérardmer, le lycée Jean Lurçat à Bruyères, le lycée André Malraux à Remiremont et le lycée professionnel de Saulxures-sur-Moselotes en font partie.

Un lycée, un collège et une école élémentaire situés en Meurthe-et-Moselle se sont également ajoutés à la liste. Il s’agit du collège Grüber et de l’école élémentaire de Colombey-les-Belles. D’après les médias lorrains, une équipe de déminage y a été envoyée. Le lycée Reiser de Longlaville a, pour sa part, été évacué.

1.400 élèves ont également été évacués au lycée Raymond-Pointcarré à Bar-le-Duc, dans la Meuse. L’établissement a été contrôlé par les forces de l’ordre mais nous ne savons pas à ce stade si les cours ont pu reprendre.

Les cours reprennent dans certains lycées

Des “levées de doutes” ont eu lieu au sein d’une grande partie de ces lycées et collèges. Certains établissements ont rouvert leurs portes au cours de la matinée. C’est le cas du lycée Louis-Vincent à Metz. De même au lycée Jean-Lurçat de Bruyères où les lycéens ont pu regagner les salles de classes vers 10h30. À Cattenom, ils ont regagné les classes dès 9h.

La police indique que les messages ont été envoyés tout au long de la nuit de dimanche à lundi. Les responsables ont eu recours aux réseaux sociaux pour les propager.

Elèves et professeurs ont reçu des messages d’une violence inouïe évoquant une “extermination”, des explosion ou encore des “décapitations”. Des centaines d’étudiants auraient reçu ces messages via leur espace numérique de travail, d’après Le Républicain Lorrain.

Rappelons que la France a rehaussé le niveau Vigipirate à “urgence attentat” dimanche. Une annonce faite par le Premier ministre, Gabriel Attal, suite à l’attaque de Moscou revendiquée par l’Etat Islamique vendredi dernier.

130 menaces d’attentat via les espaces numériques de travail (ENT) depuis cinq jours

Le rectorat de Reims a indiqué lundi qu’une dizaine d’établissements ont été concernés, dans la Marne, les Ardennes, l’Aube et la Haute-Marne. La préfecture du Haut-Rhin a fait état de “multiples alertes à la bombe dans des établissements scolaires” et celle du Bas-Rhin de menaces dans une “quinzaine” de lycées et collèges.

Au total, depuis la semaine dernière, “près de 130 établissements scolaires” ont été “ciblés par des actes malveillants” dans le pays, a résumé le ministère de l’Education.

Ces situations ont toutes été signalées aux forces de l’ordre, aux services d’enquête judiciaire, ainsi qu’à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI)”, a-t-il ajouté.

Le parquet de Paris a précisé lundi à l’AFP que sa section de lutte contre la cybercriminalité “centralise à ce jour les procédures pour piratage des ENT commis au préjudice d’une centaine de lycéens franciliens, mais seules quelques plaintes ont été reçues pour le moment”.

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