Le tabagisme est à des niveaux “historiquement bas” en France. Depuis 2023, moins d’un adulte sur quatre fume (23,1 % des adultes entre 18 et 75 ans). Les volumes de ventes ont baissé de près de 11,5% entre 2023 et 2024, constate l’OFDT, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Y compris à la frontière belge, puisque le pays a appliqué une forte hausse de prix de 25% au 1er janvier 2024.
Ainsi, les buralistes français ont venu plus de 32.000 tonnes de tabac l’an passé. Contre plus de 54.000 en 2017.
À la frontière luxembourgeoise, évidemment, les ventes se sont effondrées entre 2017 et 2024 : - 59,2 % en Moselle et − 50,2 % en Meurthe-et-Moselle. Et la mise en place temporaire d’un quota d’importation depuis l’étranger vers la France n’a pas enrayé la tendance : les consommateurs frontaliers s’approvisionnent à l’étranger, notamment au Luxembourg, où les prix sont beaucoup moins élevés.
“L’analyse des quantités offertes à la consommation de tabac par habitant de 15 ans et plus confirme que les stocks des buralistes sont plus bas dans les départements frontaliers de la Belgique, du Luxembourg, de l’Allemagne, de l’Andorre et de l’Espagne” constate l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives.
Le Luxembourg reste toutefois un moyen privilégié par les trafiquants pour importer illégalement du tabac en France. Pour profiter des taxes très basses du Grand-Duché, certains n’hésitent pas à faire des centaines de kilomètres pour s’approvisionner et revendre sur au marché noir en France.
