Mais quelle éducation ont bien pu recevoir ces automobilistes qui salissent les routes mosellanes ? On peut se poser la question face au terrible constat rapporté par France Bleu : lors de la campagne printanière de 2023, sur l’ensemble du département, soixante tonnes de déchets avaient ainsi été ramassés. “Soit 35 kilos par kilomètre traité. C’est absolument démentiel”, estime Valentin Wender, chef de l’unité technique territoriale (UTT) Metz-Orne du département.
Il dénonce des comportements irresponsables de certains usagers : “Ce sont des chauffeurs qui s’arrêtent ici, car le bas-côté de la route est large. Ils font leur pause, et au moment de repartir, ils balancent leurs déchets par la fenêtre” déclare-t-il à France Bleu, qui pointe aussi ces entreprises qui ne veulent pas payer pour le retraitement de leurs déchets de chantier et qui préfèrent s’en débarrasser ainsi.
Durant dix jours, jusqu’au 28 mars, avant la première intervention de fauchage, une centaine d’agents routiers de la Moselle vont donc mener une grande opération de nettoyage le long des routes.
Cette opération équivaut à plus de 8 000 heures de travail fastidieux et permet de ramasser des déchets aussi variés qu’encombrants : bouteilles, sacs, papiers, pneus, batteries, matelas, électroménager... L’ensemble des déchets est ensuite acheminé vers les déchèteries et les centres de traitement partenaires de l’opération.
Les usagers sont donc appelés à redoubler de prudence aux abords de ces zones de ramassage pour la sécurité des agents.
Sans oublier l’évidence : les automobilistes sont invités, tout au long de l’année, à faire preuve de civisme pour maintenir la propreté aux abords des routes et pour préserver la qualité de l’environnement et des paysages mosellans.
D’après une étude de Vinci Autoroutes publiée en 2023, 27 % de la population française admet se débarrasser de ses déchets sur la route. Un chiffre encore plus élevé chez les jeunes.
