Lorraine, Wallonie, Allemagne...De plus en plus de Luxembourgeois s'expatrient vers les régions frontalières

Dany Rasqué
traduit pour RTL Infos
Le nombre de Luxembourgeois qui s'installent de l'autre côté de la frontière augmente depuis des années. En Allemagne, la Rhénanie-Palatinat a elle seule, compte pas moins de 10.000 résidents ayant la nationalité luxembourgeoise.
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C’est ce que confirme une note scientifique de la Chambre, qui s’intéresse aux Luxembourgeois de la Grande Région qui ont toujours leur centre de vie au Grand-Duché.

Cette étude a été commandée par le député ADR Tom Weidig, afin d’obtenir des chiffres.

Selon le Statec, l’année dernière, 14.960 frontaliers de nationalité luxembourgeoise étaient enregistrés en Lorraine, en Rhénanie-Palatinat, en Sarre et en Wallonie, où ils travaillent.

Les chiffres de l’Inspection générale de la sécurité sociale montrent qu’en 2022, 3.600 personnes actives ont quitté le Luxembourg pour s’installer à l’étranger. Parmi celles-ci, 90% se sont installées dans les quatre autres parties de la Grande Région. La majorité des Luxembourgeois – qui ne sont pas nécessairement des personnes encore actives sur le marché du travail – sont enregistrés en Rhénanie-Palatinat. Cela représente plus de 10.000 personnes.

Dans sa demande, Tom Weidig avait également écrit qu’il semblait y avoir un nombre élevé de Luxembourgeois vivant dans la Grande Région qui étaient toujours enregistrés au Luxembourg.

Il souhaitait connaître leur nombre et savoir si cela faisait l’objet d’un contrôle, mais il n’a reçu aucune réponse à cette question, car les données statistiques et scientifiques nécessaires ne sont pas disponibles.

La principale raison invoquée pour quitter le Luxembourg est le prix de l’immobilier. Souvent en relation avec d’autres raisons également. Par exemple, des revenus plus faibles, lorsque l’on prend sa retraite ou suite à un divorce tout en essayant de maintenir son niveau de vie.

Il a également été demandé quelles sont les différences entre les Luxembourgeois vivant au Grand-Duché et ceux vivant dans la région frontalière.

La note scientifique indique, par exemple, qu’ils sont en moyenne plus jeunes. Ici, “plus jeunes” signifie moins de 40 ans. Les frontaliers, quelle que soit leur nationalité, sont plus susceptibles d’avoir un diplôme de l’enseignement supérieur et ont plus de chances d’être propriétaires d’une maison ou d’un appartement.

Le fait que tant de résidents déménagent à l’étranger a des conséquences sur le marché immobilier dans l’ensemble de la région, comme le confirme la note scientifique, ce qui fait grimper les prix de l’autre côté de la frontière.

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