
Certains de ces tarifs auraient déjà dû augmenter au 1er juillet 2025, mais la hausse avait été reportée, en raison d’une alerte sur la dégradation des comptes de l’Assurance maladie.
Sont concernés les pédiatres (+5 euros à 50 euros pour les examens obligatoires jusqu’à 2 ans par exemple), les psychiatres (la majoration pour enfant passera de 12 à 18 euros par exemple), les neurologues (+2 euros pour la consultation de référence à 52 euros), les dermatologues (+4 euros à 60 euros pour la consultation spécifique de dépistage), les endocrinologues, gynécologues, la médecine physique et de réadaptation.
Les actes techniques sont également légèrement réévalués, tout comme les actes de chirurgie et d’obstétrique.
Le 1er janvier 2026 verra aussi l’entrée en vigueur de la consultation longue du médecin traitant, facturable 60 euros une fois dans l’année pour les patients de plus de 80 ans.
Cette consultation, une revendication de longue date des généralistes, pourra être facturée dans trois cas : consultation de sortie d’hospitalisation, consultation visant à retirer certains médicaments à des patients ayant plusieurs traitements simultanés, consultation d’orientation vers un parcours médico-social.
Le 1er janvier marquera aussi une refonte des forfaits directement versés par l’Assurance maladie aux médecins généralistes, et qui représentent en général environ 15% de leur rémunération totale.
L’Assurance maladie versera désormais aux médecins traitants un “forfait unique”, une rémunération annuelle pour chaque patient suivi, qui est calibrée selon son âge, son état de santé, et le cas échéant, sa situation de précarité.
Le montant socle de cette rémunération ira de 5 euros par patient âgé de 7 à 74 ans à 100 euros pour un patient en ALD de plus de 80 ans.
Il peut être complété par une part variable liée aux actes de prévention accomplis - une vaccination contre la grippe, ou une mammographie, rapportant chacun 5 euros par patient, par exemple.
L’âge et la situation géographique du médecin peuvent aussi pousser à la hausse le forfait versé.
L’accord de 2024, acquis après de longues et difficiles négociations, visait selon l’Assurance maladie à “revaloriser la médecine libérale”, améliorer l’accès aux soins et augmenter la pertinence et la qualité de ceux-ci.