
Parlementaire spécialiste du sport, et élu de Moselle, le député en a assez d’attendre le décret d’application d’une mesure qu’il avait contribué à faire voter en 2020 dans le budget de la sécu 2021. “J’ai tout l’écosystème avec moi”, a expliqué jeudi à l’AFP le co-président du groupe de suivi des JO à l’Assemblée. “Cela a été voté à l’unanimité et cela n’est même pas dans la vie quotidienne des Français!”, déplore-t-il, avant de chausser ses baskets pour cinq jours de périple à pied et à vélo. Il partira ce samedi 2 novembre à 10h00 du parvis du CHR Metz-Thionville à Mercy.
Malgré ses interpellations et ses relances, il attend toujours ce décret, qui permettrait aux diabétiques de type 2 de bénéficier, à titre expérimental, d’un bilan d’activité physique et de consultations, et soient orientés vers les maisons sport santé.
Les études scientifiques prouvent depuis des années déjà les bienfaits d’une activité physique parallèlement aux traitements, de même que pour les cancers ou les dépressions légères. Les séances dites d’“activité physique adaptée” (APA) sont permises depuis une loi de 2016 et prises en charge en partie par certaines mutuelles. La question de leur remboursement par la sécurité sociale revient régulièrement à l’occasion des débats budgétaires.
D’après les calculs de l’époque, le coût de la mesure était estimée à 40 millions d’euros. Pourquoi le décret n’arrive pas? “C’est un traitement non médicamenteux”, explique-t-il, pointant entre autres “des intérêts économiques” peu pressés de voir ce dispositif arriver selon lui.
En attendant, ce “marathonien” qui “a fait six fois le marathon des Sables”, raconte-il à l’AFP, partira samedi du CHR de Metz pour cinq étapes, entre 45 et 84 kilomètres par jour, et finira le 6 novembre devant le ministère de la Santé à Paris. “330 kilomètres pour faire du sport un enjeu de santé publique”, écrit le dossier de presse de son périple. “Une épreuve physique”, résume-t-il.