Les trois pylônes de transmission de Junglinster, chacun mesurant plus de 180 mètres de haut, vont être démantelés, car l'ensemble du site doit être réaménagé.

Cette décision fait suite à l'annonce par CLT-UFA, la maison mère de RTL et le plus grand propriétaire foncier du site, qu'elle n'avait plus besoin de ce terrain. Toutefois, avant que la construction puisse commencer, une étude doit être menée afin de vérifier si le terrain est viable pour la construction de logements, selon le maire de Junglinster, Ben Ries.

Vendredi matin, le conseil municipal a approuvé à l'unanimité les premières étapes du projet. Cependant, il n'est pas certain que le site soit adapté à un aménagement, car il est situé au sommet d'une colline aux pentes raides.

Sur un terrain de 36 hectares appartenant à sept propriétaires différents, la municipalité de Junglinster, en collaboration avec le ministère du Logement, prévoit de développer un concept urbain pour le site du Lënster Berg, qui sera appelé "Um Bichel".

RTL

© Luc Marteling

Trois facteurs clés

Selon le maire, le succès du projet de réaménagement dépendra de trois points clés.

Tout d'abord, il faut s'assurer que l'approvisionnement en eau et la gestion des eaux usées sont correctement réglementés afin d'éviter les inondations dans et autour de la commune. Le deuxième point concerne la gestion du bruit et du trafic. Le troisième concerne les infrastructures publiques: à mesure que de nouveaux habitants s'installeront, il faudra prévoir des écoles, des crèches, des installations sportives et bien d'autres équipements supplémentaires.

Le maire a également souligné que les anciens bâtiments techniques de la CLT-UFA, ainsi que trois bassins de refroidissement protégés, ne joueront pas un rôle majeur dans le projet. Si nécessaire, ils pourraient être intégrés au plan. La CLT-UFA a déjà annoncé son intention de faire appel d'une décision du tribunal administratif autorisant la suppression de ces infrastructures.

En attendant, les trois pylônes de transmission et les trois maisons jumelées situées sur le site seront très probablement démolis, car ils ne sont pas classés comme structures protégées.

Une planification minutieuse s'impose

Selon le maire, il est également essentiel de réfléchir soigneusement à la manière dont le site sera aménagé: "Nous ne pouvons pas commencer à construire un bâtiment satellite au sommet de la colline sans le relier au centre du village".

Le cahier des charges doit également définir les différentes zones, telles que les zones écologiques, commerciales et résidentielles. En outre, l'ensemble du site ne doit pas être aménagé en une seule fois, mais plutôt progressivement.

Si l'étude de faisabilité donne des résultats positifs, un appel à propositions sera lancé pour différentes zones afin d'élaborer un plan directeur. Les habitants seront également associés à diverses consultations, comme le prévoit l'accord.

Le maire insiste sur le fait que le projet, s'il aboutit, ne se réalisera pas du jour au lendemain: il faudra peut-être attendre 2030 pour que le plan directeur soit finalisé. Ce n'est qu'après cela que le plan d'aménagement général (PAG) sera mis à jour et que le plan d'aménagement local (PAP) sera intégré.

Si tout se passe comme prévu, le site de Lënster Berg pourrait accueillir des milliers de personnes.