A l’avenir, les traitements prescrits à un patient dans un autre pays de l’UE apparaîtront dans son dossier de soins partagé numérique, et un médecin à l’étranger pourra accéder au dossier national pour savoir, par exemple, quels médicaments prend le patient ou s’il présente des allergies. Le Luxembourg est en plein travaux préparatoires pour l’utilisation et l’échange de ces données au niveau européen. La ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, a présenté mercredi la stratégie numérique luxembourgeoise.
Le dossier de soins partagé luxembourgeois (DSP) est en cours de révision afin qu’il soit plus structuré et plus simple à utiliser. Le DSP de nouvelle génération devra être prêt au plus tard en 2029, mais “nous travaillons pour que ce soit plus tôt”, a précisé la ministre.
Dès janvier, une nouvelle étape sera franchie vers la digitalisation avec le certificat médical électronique. La version papier classique subsistera, mais ceux qui le souhaitent pourront bientôt transmettre un arrêt maladie sous forme numérique. Dans les années qui viennent, les patients pourront aussi recevoir une ordonnance électronique, c’est-à-dire une prescription digitale pour la pharmacie.
Actuellement, le patient doit activer lui-même son dossier numérique. Pour le dossier patient européen, le traitement sera automatisé et le patient devra indiquer spécifiquement ce qu’il ne veut pas y voir figuré. En cas d’urgence, les données devront cependant être accessibles à l’échelle européenne.
Au moins 400 millions d’euros sont actuellement prévus pour répondre aux obligations européennes, par exemple pour un système informatique commun pour les hôpitaux et le secteur extra-hospitalier. En raison d’autres obligations européennes, le budget devrait encore augmenter.
