La Spuerkeess se dit prête à envoyer des représentants de la direction ainsi que des experts techniques devant la Commission des Finances.

Dans une lettre envoyée à la Chambre des députés, que RTL a pu lire, la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat propose à la Commission des Finances un rendez-vous afin de répondre aux questions des députés après que l'amende de 5 millions d'euros infligée par la CSSF ait été révélée. La Spuerkeess se dit prête à envoyer des représentants de la direction ainsi que des experts techniques devant la Commission.
 
Interrogée par RTL, la présidente de ladite commission, Diane Adehm, a indiqué qu'elle va tenter d'organiser une séance au cours de la première quinzaine de septembre. Actuellement, de nombreux membres sont en vacances et plus tard en septembre, le programme sera trop chargé. Quant à la Commission spéciale Caritas, elle a terminé son travail et rendu son rapport. Début août, le LSAP et déi Lénk estimaient que les responsables de la BCEE avaient trompé la Commission spéciale Caritas. Si les deux partis de gauche jugeaient avoir été dupés, c'est parce, lors de leur passage devant la commission, les responsables de la Spuerkeess n'avaient rien dit sur le fait que la CSSF allait infliger à l'établissement une amende de près de cinq millions d'euros en raison de lacunes dans leur dispositif de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ils avaient pourtant été informés de cette sanction trois jours avant leur passage devant la commission.

"Des faiblesses structurelles et systémiques"

A la suite de la fraude à 61 millions d'euros dont a été victime Caritas, la Commission de surveillance du secteur financier a réalisé une enquête à la Spuerkeess et chez BGL BNP Paribas. A la Spuerkeess, des "faiblesses structurelles et systémiques", entre autres, ont été détectées lors du contrôle de dossiers individuels. C'est la raison pour laquelle, la CSSF a infligé une amende à la BCEE. 
 
Depuis que cette amende a été rendue publique, la Spuerkeess affirme qu'il n'y a aucun lien entre l'amende et la fraude dont a été victime Caritas. Il n’appartient pas non plus à la CSSF de juger si des faiblesses ou des erreurs auraient permis ou facilité la fraude. 
 
Cette question devrait être tranchée par un tribunal, mais on ignore si cela se produira. Caritas n'a pas porté plainte contre les banques et la Spuerkeess a déjà proposé un règlement à l'amiable.
 
La Banque centrale européenne (BCE) analyse actuellement si des erreurs ont été commises par les deux banques lors de l'attribution de lignes de crédit à l'ONG.