
Le gouvernement a fait marche arrière. Lors de la réunion sociale de 11 heures qui s’est tenue mercredi jusque dans la nuit de jeudi, il a assuré qu’il ne touchera pas à la loi sur les conventions collectives et que les syndicats conserveront le droit exclusif de négocier les conventions collectives, ainsi que des “accords d’entreprise”.
“Sur ce point, nous sommes satisfaits”, a déclaré jeudi sur RTL la présidente du syndicat OGBL, Nora Back. Le rôle des syndicats au niveau des conventions collectives dépasse leur raison d’être. Il s’agit des salaires et des conditions de travail de tous les salariés au Luxembourg. Elle ne considère pas les garanties du gouvernement comme une concession, mais comme une nécessité pour aborder les autres points de discorde: le travail dominical, la directive sur le salaire minimum ou encore les retraites.
Une nouvelle réunion, sous le même format que celle de mercredi, est prévue lundi. “Nous sommes encore loin d’un accord”, selon Nora Back. C’est pourquoi le front syndical se réjouit uniquement pour l’instant du seul point sur lequel le gouvernement a trouvé un accord avec eux. La présidente de l’OGBL a toutefois exclu toute nouvelle manifestation ou grève d’ici lundi.
Nora Back a assuré que les syndicats étaient prêts à faire des compromis ou des concessions. Sur la question des retraites, par exemple, la présidente de l’OGBL a souligné que dans ses propositions, résumées dans un document de 130 pages, il n’y a pas seulement des “non, non, non”.
Il en va de même pour les autres points relatifs à l’organisation du temps de travail dont les partenaires sociaux débattront au cours des prochains mois au sein du Comité permanent du travail et de l’emploi. S’il y a des blocages dans ce dossier depuis des décennies, ce n’est pas seulement à cause des syndicats, mais aussi parce que les employeurs ne souhaitent toujours qu’une seule chose, que les salariés travaillent plus longtemps.
Nora Back a encore confirmé sur RTL ce qu’avait dit le Premier ministre Luc Frieden à la réunion: ce furent “des discussions longues et difficiles”, avec des interruptions répétées. Pour tout le monde, il y a eu des moments, où la réunion aurait pu exploser.