Face à la justice luxembourgeoiseIl est suspecté d'avoir projeté une fusillade au Lycée de Lallange

RTL Infos
Un jeune homme de 20 ans a comparu mardi devant le tribunal d'arrondissement de Luxembourg pour menace de massacre au Lycée de Lallange. Il était fasciné par la tuerie de Columbine. C'est le FBI qui a donné l'alerte.
© Claudia Kollwelter (archive)

Les faits remontent à août 2022. L’élève du Lycée de Bonnevoie, alors âgé de 17 ans, avait laissé entendre le 22 août sur une plateforme en ligne qu’il projetait une tuerie au Lycée de Lallange, qu’il fréquentait auparavant. La police luxembourgeoise en avait été informée le 26 août par le FBI, comme un expert de la police l’a expliqué mardi devant la Cour.

L’accusé avait indiqué sur la plateforme en ligne qu’il souhaitait mettre son plan à exécution le 20 avril, jour anniversaire du massacre sanglant au lycée de Columbine, dans l’État du Colorado. Il avait également écrit qu’à cette fin, il voulait se procurer des armes pour son 18e anniversaire. Le commissaire de police a en outre précisé que l’accusé s’était également renseigné auprès de l’Administration de la justice peu avant son 18e anniversaire afin d’obtenir un permis de port d’armes.

Deux mois après le signalement du FBI, la direction du Lycée de Bonnevoie s’était adressée à la police, car l’accusé y avait fait des allusions analogues. De plus, il avait tenu sur certains réseaux sociaux des propos qui renvoyaient à l’extrême-droite. Il s’était aussi qualifié de sataniste.

Selon l’expert de la police, l’accusé n’avait pas caché sa fascination pour les tireurs du lycée de Columbine même dans les mois qui ont suivi et son identité avait été immédiatement révélée sur plusieurs plateformes. En février 2023, la police avait perquisitionné son domicile. Une enquête avait aussi été ouverte en France.

Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 20 ans et qui vit en France, s’est présenté mardi sans défenseur devant le tribunal correctionnel, au motif qu’il ne peut pas se permettre les services d’un avocat.

Dès le début de l’audience, il a admis avoir tenu de tels propos. Cependant, à aucun moment il n’y aurait eu de réelle préparation d’une tuerie. Il traversait une très mauvaise passe à ce moment-là et il a depuis essayé de travailler sur lui-même et de maîtriser sa colère. Entre-temps, il a également demandé un soutien psychologique.

Le procès se poursuit ce mercredi matin avec l’audition d’un expert psychiatre et le réquisitoire du parquet.

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