
De Poopst François fiert no der Mass fir Palmsonndeg iwwert d'Péitersplaz (24. Mäerz 2024). / © JAKUB PORZYCKI / NurPhoto via AFP
Jeudi prochain, les curieux pourront assister à un évènement historique: le déplacement dans les rues de Luxembourg du pape dans sa papamobile. Retour sur l'histoire de ce véhicule emblématique.
Petit rappel du programme de ce jeudi
La visite du pape François au Luxembourg débutera officiellement à 10h jeudi, heure de son arrivée à l'aéroport de Luxembourg. Il continuera son trajet vers le Palais grand-ducal avant de se rendre au Cercle Cité à la place d'Armes.
C'est de là, vers 12h45, qu'il partira sillonner certaines rues de la capitale à bord de la papamobile: rue Chimay, boulevard Roosevelt, passerelle, boulevard de la Pétrusse avant de s'arrêter devant l'ancien bâtiment de l'Arbed. Il traversera ensuite le pont Adolphe avant de poursuivre son chemin par l’avenue Marie-Thérèse jusqu’au palais épiscopal où se déroulera le prochain rendez-vous de la visite papale vers 13h15. Un déjeuner est prévu avec l'archevêque Jean-Claude Hollerich.
Tout au long du parcours, des places seront créées pour les personnes souhaitant apercevoir le pape dans la ville. Les détails de cette journée historique peuvent être trouvés ici.

Comment la papamobile a rapproché le pape du peuple
On ne sait pas encore dans quelle papamobile le Pape traversera la ville la semaine prochaine - il peut choisir entre plusieurs modèles. La météo notamment, pourrait jouer un rôle dans le choix d'une papamobile ouverte ou avec un dôme transparent.
La tradition de la papamobile, telle que nous la connaissons aujourd'hui, c’est-à-dire le 4x4 blanc que le pape utilise pour de brefs parcours et pour être vu par la foule, remonte au pape Jean-Paul II. Il est vrai que les papes circulaient déjà avant lui dans des voitures, mais il s'agissait de voitures d'État plutôt classiques.
La première "papamobile", une Toyota Land Cruiser, apparut tout de suite après le Jubilé de 1976. Elle fut utilisée occasionnellement par le pape Paul VI, quand personne ne l’appelait encore "papamobile". La Land Cruiser fut suivie par la Fiat Campagnola, associée hélas à l’attentat que subit le pape Jean-Paul II le 13 mai 1981. Ce jour-là, Mehmet Ali Ağca, membre de l'organisation nationaliste turque des Loups gris, tente de tuer le pape sur la place Saint-Pierre au Vatican, à l'occasion d'un bain de foule traditionnel. Le pape est touché deux fois et perd une grande partie de son sang avant d'être hospitalisé. Mehmet Ali Ağca est interpellé et condamné à la prison à perpétuité.
Suite à cette tentative d'assassinat, le niveau de sécurité de la papamobile a été relevé, de sorte que la papemobile se présenta dans une nouvelle version, blindée cette fois, en utilisant notamment un dôme en verre pare-balles. D'abord grâce à la Land Rover Santana, puis la Mercedes-Benz 230 GE, entrées en fonction respectivement en 1983 et en 1990, et qui sont restées en service jusqu’en 2002.
Comparé à ses prédécesseurs, le pape Jean-Paul II a accordé une grande importance aux voyages à l'étranger : au cours de ses près de 27 années de mandat, il a voyagé dans un total de 129 pays. Les 15 et 16 mai 1985, il se rendit notamment au Grand-Duché, date de la dernière visite d'un souverain pontife au Luxembourg.
Pour sa part, le pape Benoît XVI, successeur de Jean-Paul II, perpétua la tradition de la papamobile en ajoutant de nouvelles voitures à la flotte. Notamment avec... un Renault Kangoo, la première voiture électrique entre dans la flotte !
Le pape François, lui, attache désormais de l'importance à la simplicité de ses papamobiles. Et il possède également une papamobile équipée d'un moteur à hydrogène, une Toyota Mirai qui lui a été offerte lors d'une visite au Japon.