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Une étude publiée cette semaine sur la BCL met en lumière les finances des frontaliers. Voici les chiffres dévoilés.
La Banque centrale du Luxembourg a publié lundi une étude qui dévoile le patrimoine des frontaliers du Luxembourg. Menée en 2021 auprès de 2.000 ménages installés dans la Grande Région et employés au Grand-Duché, elle s'intéresse notamment à leur salaire... et leur patrimoine.
La BCL a constaté que les frontaliers "vivaient principalement dans leur pays de naissance" et la plupart "avec un partenaire". Les frontaliers sont plus jeunes que les résidents du Luxembourg : l'âge moyen est de 41 ans. Surtout, leur niveau d'éducation est jugé plus élevé. Ainsi, six frontaliers sur dix ont au moins été au niveau bac+3, contre seulement cinq résidents sur dix.
L'étude confirme que les frontaliers occupent de nombreux postes du secteur privé. Surtout employés dans le commerce, le transport et l'hébergement, l'industrie et les activités financières et d'assurance. En revanche, les frontaliers sont assez peu présents dans le secteur public : 10% des frontaliers y ont trouvé un emploi.
Les Français gagnent moins que les autres frontaliers
Côté revenu, la BCL a pu estimer un revenu brut médian pour chacun. L'enquête confirme que les Français sont les moins bien lotis, avec un revenu médian de 60.800€ en 2021. Ce qui signifie que la moitié gagne moins que cette somme. L'autre moitié gagnant plus. C'est bien en-dessous des 79.400€ touchés par les frontaliers belges, et des 79.500€ gagnés par les frontaliers allemands.
Les frontaliers ont un patrimoine (logements, voitures, biens divers, argent de côté, actifs financiers...) plus bas que celui des résidents. Comptez 291.000€ en moyenne, avec des écarts importants selon le pays de provenance du frontalier.
Ainsi, les Belges sont les plus favorisés avec 345.000€ de patrimoine, devant les Allemands : 327.000€. Loin des Français, qui disposent de 250.000€. Les résidents possèdent eux 561.000€ de biens.
Malgré cette différence, les frontaliers sont bien mieux lotis que leurs voisins qui ne travaillent pas au Luxembourg. Leurs revenus sont plus élevés et ils sont "plus susceptibles d'être propriétaires". D'ailleurs, tout en possédant un patrimoine moindre que dans les pays voisins, les Français sont davantage propriétaires que les Allemands (68% contre 64%). Mais moins que les Belges (76%).
Enfin, la BCL a conclu que les frontaliers étaient, globalement, plus endettés que le reste des Européens, Un phénomène qui s'explique par leur capacité à emprunter pour réaliser un achat.
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