
“Elles vont baisser, car elles dépendent des moyens de l’État. Ce n’est pas parce qu’ils ne veulent rien donner, mais ils doivent également prendre leur budget en considération, c’est sûr. Donc les primes vont clairement baisser, ou elles vont être réparties différemment, mais elles seront maintenues d’une manière ou d’une autre. Nous croyons à la mobilité électrique et nous voulons la soutenir, mais nous devons analyser nos moyens pour y arriver”, a déclaré Gerry Wagner de la House of Automobile dans une interview accordée à RTL.
Selon nos informations, le budget alloué à l’électromobilité pourrait être réduit de 50%. Actuellement, les primes sont valables pour l’acquisition de véhicules (de 3.000 à 8.000 euros) et de vélos électriques (plafond de 600 euros). Les autorités n’ont pas encore précisé si les primes en vigueur s’arrêteront bien à la fin du mois de juin ou si elles seront à nouveau prolongées pour trois mois. Les discussions tournent également autour d’une revendication concrète du secteur automobile qui pourrait être retenue par le gouvernement.
Le porte-parole du secteur automobile luxembourgeois a également expliqué que “pour le Luxembourg, les prix sont un peu élevés, et donc les voitures qui reviennent sont envoyées à l’étranger pour y être revendues car certains pays ont des marchés plus intéressant grâce à des primes plus avantageuses. Le plan national intégré en matière d’énergie et de climat du Luxembourg (PNEC) pose également problème, avec l’obligation d’obtenir et de garder un véhicule dans le parc automobile. Donc nous devons faire en sorte que ces voitures restent au Luxembourg, en prenant par exemple une partie du budget des primes étatiques pour les voitures d’occasion qui ont été achetées ici afin qu’elles restent ici, afin d’éviter une espèce de tourisme autour de ce commerce. Cela permettrait également une dynamique plus sociale, car, soyons honnêtes, qui achète des voitures électriques de nos jours ?”
Au début, il s’agissait de personnes intéressées par la technologie qui avaient les moyens de s’acheter un tel véhicule. Des occasions intéressantes pourraient devenir un segment dans lequel de nouveaux clients privés intéressés pourraient avoir accès à des voitures électriques de bonne qualité.
Gerry Wagner fait aussi remarquer que certaines personnes sont un peu perdues avec toutes les offres sur le marché: essence, diesel, électrique, acheter, opter pour un leasing ? De nombreuses questions auxquelles les clients doivent répondre, car il s’agit quand même d’investir une somme considérable dans un véhicule, un marché qui traverse en ce moment des changements considérables.
“Les clients sont poussés à changer leurs réflexions et à les adapter à la nouvelle réalité. Il faut aussi pouvoir vérifier les informations que l’on a entendues de la part d’un voisin ou des responsables politiques. Le marché est en pleine mutation, et se présente souvent sous des aspects plus compliqués pour le consommateur”, comment Gerry Wagner.
Une nouvelle voiture sur quatre immatriculée au Luxembourg est un véhicule électrique de nos jours. La plupart d’entre elles le sont via un leasing, et dans 75% des cas il s’agit de véhicules d’entreprises.