Nico Hoffmann, président de l'Union Luxembourgeoise des Consommateurs, est revenu sur la polémique de fermeture de certains comptes par la banque ING au Luxembourg.

Pour le défenseur des droits du consommateur, les conditions des banques ne mentionnent aucune obligation de justifier la fermeture d'un compte. "Le client est effectivement mis devant le fait accompli", relate Nico Hoffmann, président de l'ULC.

Il explique que, dans une telle situation, il ne reste plus qu'au client concerné de se tourner vers une autre banque, ce qui n'est pas toujours évident non plus, "certaines banques refusent déjà ce genre de clients".

Nico Hoffmann en appelle donc au gouvernement afin de légiférer dans l'intérêt du client, afin d'éviter que ce genre de situation ne se reproduise: "il est plus que temps que les responsables politiques prennent leurs responsabilités, afin de réellement agir dans l'intérêt des citoyens. On se demande vraiment quelle valeur le consommateur normal a encore aux yeux des banques".

En ce qui concerne la fin du plafonnement des prix de l'énergie prévue à la fin de l'année, ce qui va provoquer une forte hausse des tarifs, l'ULC plaide évidemment en faveur du maintien de ce plafonnement afin d'éviter que les consommateurs ne soient à nouveau victimes de charges supplémentaires.

"C'est la responsabilité de l'État", explique le président de l'ULC qui est bien conscient que ce genre de décision a un prix, "mais l'objectif est important, n'oublions pas qu'au Luxembourg, 20% des résidents vivent sous ou en marge du seuil de pauvreté".

En outre, l'ULC ne perd pas de vue le dossier action collective qui semble avoir été un peu oublié par les autorités. Il s'agit là d'une action en justice ou une procédure qui permet à un grand nombre de personnes, souvent des consommateurs, de poursuivre une personne, souvent une entreprise ou une institution publique, afin d'obtenir une indemnisation financière.