La présidente de la commission des Finances et du Budget et rapportrice du premier budget du gouvernement CSV-DP, Diane Adehm, présentera son rapport aux députés réunis en séance publique ce mardi après-midi.

Mercredi, ce sera au tour du ministre des Finances, Gilles Roth, de fournir des explications détaillées sur le projet de budget, avant le début des débats. Des débats qui se poursuivront jeudi et se clôtureront par un vote.

Les membres de la commission des Finances et du Budget ont déjà eu un avant-goût lundi. Ils ont été informés par le ministre Gilles Roth des dernières évolutions des finances publiques. L’objectif affiché est que les dépenses augmentent moins vite et que les recettes progressent.

Au premier trimestre, les recettes de l'Administration centrale ont progressé d'environ 525 millions d'euros (+9%) sur un an, tandis que les dépenses ont augmenté d'un peu plus de 200 millions d'euros (+3%).

Nous voulons rester vigilants et aborder les finances publiques avec responsabilité, prudence, mais aussi avec un brin d'optimisme, a dit le ministre des Finances Gilles Roth.

"Nous disons très clairement: nous défendrons la compétitivité des entreprises, nous défendrons une place financière attractive et nous maintenons ce que nous avons dit, à savoir que nous accorderons des allégements fiscaux aux particuliers. Nous l'avons fait cette année, avec les quatre tranches indiciaires que nous avons adaptées au barème fiscal. Nous tiendrons parole."

L'opposition se réjouit bien sûr de la hausse des recettes de l'Etat, mais l'écart est de plus en plus grand entre les particuliers et les entreprises au niveau des allègements fiscaux, constate, par exemple, Sven Clement élu des Pirates.

"Nous avons une progression de 18% des impôts sur les salaires, mais seulement de l'ordre de 12% sur les entreprises. Cela signifie que les entreprises ne s’en sortent pas mal, mais que les particuliers paient de plus en plus d’impôts en pourcentage par rapport aux entreprises et cette tendance ne semble pas s’inverser."

Le député LSAP Yves Cruchten a le même point de vue:

"En fin de compte, le ministre des Finances est content quand la facture s'équilibre et peu lui importe peut-être d'où vient l'argent, mais je pense que nous devrons une fois nous attaquer à ce déséquilibre."

Les transports, un poste important du budget de l'Etat

Une enveloppe de près de 1,6 milliard d'euros est prévue pour les transports dans le budget 2024. La ministre de la Mobilité Yuriko Backes a fourni lundi des précisions aux membres de la commission parlementaire ad hoc à ce sujet.

Les dépenses courantes pour les chemins de fer s'élèveront à 860 millions d'euros et pour le réseau de bus à près de 550 millions d'euros en 2024. A noter que les frais d'exploitation des transports scolaires par bus atteidront 47 millions d'euros et ceux de services spécifiques tels qu'Adapto et Mobibus, 80 millions.

En 2024, 57 millions d'euros seront investis dans l'extension du réseau du tramway. Dans ce contexte, la ministre de la Mobilité a précisé que la ligne de tram qui passera par l'avenue Porte-Neuve ne nécessitera pas de loi spéciale de financement. En revanche il en faudra bien une pour la construction d'un nouveau dépôt et de la ligne de tram rapide vers Esch-sur-Alzette. Les projets de loi de financement correspondants seront déposés courant 2025.

L'Etat va également investir dans la construction de routes et l'entretien des infrastructures routières existantes. Les frais d’entretien de la voirie pour l’année 2024 s'élèveront à 55 millions d'euros pour les routes, 7 millions pour les pistes cyclables et 4 millions pour les voies de bus.